C'est une première un peu inquiétante : les urgences de l'hôpital de Niort n'accueilleront plus librement la nuit à partir de ce lundi 10 juillet et jusqu'à début octobre. En cause, ici comme ailleurs, le manque de médecins. Votre recours ? Composer le 15.
La porte des urgences de Niort va bientôt restée close la nuit. A compter du 10 juillet, entre 20h et 8h du matin, ce service de l’hôpital n’accueillera plus spontanément de patients, il faudra passer par le Samu.
Concrètement, à 3h du matin, je suis malade, j’appelle le centre 15. Le centre 15, son travail est de diriger vers le service d’urgences, si cela est nécessaire, ou de donner des conseils, ou d’envoyer sur le médecin autre.
Docteur Farnam FaranpourChef des Urgences à l'hôpital de Niort
Réguler plus
Tout passera donc par cette plateforme, où trois assistants et deux médecins assureront la régulation. Une décision difficile mais nécessaire selon l’hôpital.
Si on avait des médecins à chaque coin de rue, on ne serait pas là pour essayer de réguler davantage les choses, pour préserver. Le temps qu’on puisse avoir une augmentation de ce personnel, il faut trouver des moyens pour rendre efficient le système.
Docteur Farnam FaranpourChef des Urgences à l'hôpital de Niort
En attendant d'hypothétique recrutements, il faudra donc faire sans accueil de nuit donc. Pas de quoi rassurer les Niortais rencontrés ce matin, déjà confrontés a la pénurie de médecins de ville :
"Ça va créer des problèmes pour tout le monde, et surtout par rapport aux personnes âgées."
"Ça m’inquiète c’est vrai on n'a rien du tout. On n'a pas de docteur, on a rien."
Quelle sécurité ?
Les urgences de Niort, c’est jusqu’à 60 consultations par nuit, les syndicats de leur coté redoutent des débordements à l’entrée.
Nous ce que l’on craint, c’est que les personnes viennent quand même spontanément aux urgences. Et que ça fasse de l’agitation, voire de la violence. On a demandé, de nouveau, à la direction de renforcer la sécurité.
Christophe GrimaudDélégué FO à l'hôpital de Niort
Ce dispositif de filtrage nocturne, pratiqué dans d'autres hôpitaux de Nouvelle Aquitaine, prendra théoriquement fin le 2 octobre, sa reconduction plus durable reste néanmoins possible.
Les urgences de la clinique Inckerman, elles, resteront ouvertes, mais pourraient suivre le même chemin en cas d’afflux de patients.