Les agriculteurs qui se lancent dans la conversion en bio sont particulièrement impactés par les aléas climatiques de l'été. C'est le cas de Jérôme Truteau, un paysan des Deux-Sèvres qui souffre d'une baisse de rendements.
Jérôme Truteau a décidé de convertir son exploitation en agriculteur biologique mais cette transition n'est pas immédiate, il faut plusieurs années avant de décrocher la certification. Cet été, cet exploitant installé à Valedelaume dans les Deux-Sèvres, doit composer avec les aléas de la météo. Les rendements des cultures céréalières sont impactés par les pluies abondantes.
Jérôme Trudeau a dû prélever sur la vente de ses récoltes pour nourrir son cheptel.
Je vends le blé 235 euros la tonne alors que dans un an, lorsque je serai en agriculture biologique, je pourrai le vendre 500 euros la tonne, pour l'instant, je suis doublement pénalisé, je n'ai ni le volume ni le prix. C'est une année compliquée.
Le temps maussade favorise le foisonnement des mauvaises herbes comme l'ambroisie. En cette période de conversion, cet agriculteur ne peut plus répandre d'herbicides tandis que le recours aux moyens mécaniques peut s'avérer très éprouvant.
"Quand il pleut trop, une partie des plantes que l'on a arrachées reprennent et le résultat n'est pas à la hauteur de nos espérances", se désole Jérôme Truteau.
Seule note d'espoir pour cet exploitant des Deux-Sèvres, les cultures d'été comme le chanvre et le tournesol qui supportent mieux les caprices de la météo. Et pour l'instant les rendements s'annoncent prometteurs.