Le troisième loup échappé du Sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan a finalement été euthanasié. Le refuge doit se mettre en conformité et réaliser des travaux.
C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire des loups, échappés du refuge de Frontena- Rohan-Rohan.
On l'a appris ce mardi, les trois loups fugueurs sont tous morts.
On se souvient que l'un d'eux avait été tué par un automobiliste en Charente-Maritime, le deuxième a été tué sur ordre de la Préfecture toujours en Charente-Maritime.
Le dernier des fugitifs, qui avait été capturé vivant le 17 décembre par les propriétaires du Sanctuaire des loups, a finalement été euthanasié.
Après l’avoir endormi au moyen d’une flèche anesthésiante, les responsables du refuge ont découvert que l'animal était grièvement blessé aux pattes. Ils ont dû se résigner car l'animal présentait des blessures irréversibles.
On a pris la lourde décision, avec un chagrin immense, de mettre fin à ses jours, on ne pouvait pas l'amputer, il serait mort d'une gangrène de toute façon.
"Il n'aurait pas pu se déplacer correctement et le loup dans son enclos avec son frère et son père aurait très certainement été malmené, il aurait été malheureux toute sa vie", justifie la propriétaire du refuge des Deux-Sèvres.
Mise en conformité du site
Les gérants du refuge ont par ailleurs commencé à sécuriser le site.
"Evidemment, on se culpabilise", a déclaré ce mardi Béatrice Gérardot, "On a trois loups qui se sont échappés, les loups ont creusé sous le grillage dans l'eau pour s'échapper mais personne ne pouvait imaginer un tel scénario, nous ouvrons nos portes à ceux qui veulent comprendre comment on fonctionne. On envisage d'électrifier la clôture de sécurité. Pour l'instant rien ne prouve que c'est un loup du Sanctuaire qui est responsable des attaques de brebis", précise la propriétaire du Sanctuaire.
Mi-décembre, le préfet des Deux-Sèvres avait indiqué que les responsables du Sanctuaire des Loups devaient se mettre en conformité afin de respecter le nombre autorisé d’accueil de ces animaux, dont l'autorisation a été fixée à 16 bêtes selon la Préfecture qui estime que le nombre tourne plus autour d’une vingtaine de canidés.
Les autorités de l’Etat soulignaient alors n'avoir pas été avisées de l’importation d'individus supplémentaires au sein du sanctuaire.
"Le Sanctuaire doit mettre en place une clôture périphérique, des sas de contention, des caméras infra-rouge et surtout se conformer au nombre de loups autorisés" a averti ce mardi Jean-Luc Tarrega, directeur de cabinet du préfet des Deux-Sévres, en rappelant que la mise en demeure était très sérieuse et que son non respect pouvait entraîner une fermeture du Sanctuaire.
Une enquête est toujours en cours pour déterminer si les loups échappés, sont à l'origine des attaques de brebis en Charente-Maritime.