Bonne nouvelle, le dernier des trois loups qui s'étaient échappés du sanctuaire de Frontenay-Rohan Rohan dans les Deux-Sèvres a été capturé vivant. C'est la fin d'une traque qui durait depuis le 13 novembre.
Fin de cavale pour Alcatraz. Ce jeune loup en fuite, avec un nom prédestiné, était le dernier des trois loups qui s'étaient échappés du Sanctuaire du Loup à Frontenay-Rohan-Rohan. Il a donc été capturé vivant tout près de là. Comme nous l'a expliqué la propriétaire de ce refuge, depuis le 13 novembre, l'animal restait dans le secteur, il ne quittait pas les Deux-Sèvres contrairement aux deux autres qui étaient passés en Charente-Maritime. Visiblement ce jeune loup restait près du reste de la meute.
Depuis une semaine, on l'a vu de plus en plus près du refuge. Alors on a eu l'idée de tenter une capture.
Son mari a aménagé un nouvel enclos, piégé, avec de la nourriture pour attirer l'animal. Et au petit matin de ce 17 décembre, l'animal est entré dans l'enclos et a été capturé, vivant. Il était blessé à une patte, et a donc été conduit chez un vétérinaire avec l'appui du vétérinaire du service départemental d'incendie et de secours et il a été opéré. Un soulagement pour Béatrice Gérardot très heureuse de retrouver son animal.
Il a beaucoup maigri, il a perdu au moins 10 kilos, il s'est aussi blessé, mais on va le requinquer. Je suis sûre qu'il n'a mangé que des mulots depuis plus d'un mois. Il n'a tué aucun autre animal. Il a toujours vécu en captivité, il n'a jamais appris à chasser.
Les deux autres loups ont eu un destin plus tragique, le premier a été mortellement percuté par une voiture le 17 novembre entre les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime.
L'autre a été tué par un tir d'un agent de l'Office National de la Biodiversité de Charente-Maritime. Quelques jours auparavant le préfet de Charente-Maritime avait autorisé les tirs mortels. Plusieurs attaques de brebis avaient eu lieu dans le département, elles avaient été attribuées aux fugueurs.
La mort de ce loup avait suscité une vive polémique et la colère de Bératrice Gérardot. Elle reste persuadée qu'il y avait d'autres solutions que la mort. C'est pourquoi elle sait gré au préfet des Deux-Sèvres de ne pas avoir pris d'arrêté autorisant les tirs mortels dans son département.
Je remercie vivement le préfet des Deux-Sèvres. Lui ne voulait pas l'abattre, il voulait tout tenter pour le capturer vivant. Il lui a laissé sa chance. Je remercie également tous les agents de l’Office de la Biodiversité des Deux-Sèvres pour tout le travail qu'ils ont fait et tous leurs efforts.
Le préfet dans un communiqué a également salué ce dénouement. Il rappelle tout de même qu’une quarantaine d’agents ont été mobilisés et se sont relayés sur le terrain durant toute la durée de ces recherches.
La pleine mobilisation des équipes, la qualité de leur travail et leur investissement personnel ont pu aboutir à ce piégeage.
Pour autant le préfet rappelle qu'une mise en demeure a été adressée à la directrice du refuge. Il détaille les prescriptions techniques et administratives à mettre en oeuvre pour éviter un nouvel incident du même type (clôture électrique, nombre d'animaux maximum autorisés, autorisation de détention de ces animaux...).
Le préfet des Deux-Sèvres, par la voix de son directeur de cabinet Jean-Luc Tarrega, indique que les responsables du sanctuaire des Loups de Frontenay-Rohan-Rohan devront se mettre en conformité afin de respecter le nombre autorisé d’accueil de ces animaux. Actuellement, le sanctuaire possède une autorisation pour 16 bêtes, mais à ce jour, le nombre tourne plus autour d’une vingtaine de canidés.
Mr Tarrega rappelle que toute nouvelle importation doit faire l’objet d’une information et d’une déclaration en préfecture afin de vérifier la capacité d’accueil du site qui les reçoit. Dans cette affaire, les autorités de l’Etat, n’ont pas été avisées de l’importation de ces individus supplémentaire au sein du sanctuaire. Des plans de contrôles (aléatoires ou réguliers) continueront à être appliqués.
On ne doit pas négliger les procédures.