C’est une demeure avant-gardiste unique en son genre. La villa Ayrault près de Parthenay, joyau de l’architecture des années 60, est en vente. L'occasion de la visiter, comme on regarde un vieux film.
Luminaires, mobilier, matériaux, couleurs, lignes, esprit, tout ici respire les années 60. "Pureté des lignes géométriques, harmonie du marbre et du laiton, chaleur du bois, convivialité des éclairages indirects, plantes luxuriantes, et quelques spécificités technologiques dont nous vous réservons la surprise", la Villa Ayrault est une véritable machine à remonter le temps.
René et Thérèse Ayrault ont fait construire cette immense bâtisse de 2000m² au début de ces années 60. Ils dirigeaient alors une entreprise familiale prospère : une briqueterie dotée du plus grand four d'Europe, qui va employer jusqu'à 550 salariés. Et après une visite de l'usine, les clients sont reçus dans la grande maison. "Il y a trois entrées dans la maison, une destinée aux relations de travail, une à la famille et une entrée de service. Mais a priori, on a perdu personne jusqu'à maintenant", sourit Jean-Michel Fourniau, co-propriétaire de la Villa Ayrault.
20 carrés de 6 mètres de côté
L'histoire de cette maison, Jean-Michel Fourniau la raconte avec le détachement d'une pièce rapportée de la famille, depuis sa conception et ces plans d'architecte décidément sans audace : "Ma belle-mère a ramassé les copies, a fait ses plans. On raconte que mon beau-père considérait qu'une femme ça voyait petit, donc il a repris ses plans et il a rajouté 1m en largeur et 1,5m en longueur dans toutes les pièces. La base des fondations, c'était des carrés de 6 mètres par 6 mètres".
Du mobilier sur mesure
Des salons en enfilade, sept chambres accessibles par ascenseur, dotées chacune d'une salle de bains. Du mobilier sur mesure et des pépites technologiques désuètes. Une table équipée d’un passe-plat pivotant par exemple, ou chaque convive dispose d'un bouton pour faire tourner le plateau central.
Ce joyau du patrimoine local est en vente, plus d’1 million d’euros. Les propriétaires espèrent trouver un acquéreur sensible à l’esprit des lieux, où rôdent les silhouettes de Monsieur Hulot, De Gaulle et Pompidou.