Si Hulot était candidat pour 2017, Batho n'exclurait pas de le soutenir

La députée socialiste et ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho n'a pas exclu mercredi d'apporter un éventuel soutien à Nicolas Hulot, dans l'hypothèse où il se déciderait à être candidat à l'élection présidentielle de 2017.

Priée de dire si elle souhaiterait une candidature incarnant l'écologie en vue de 2017, Mme Batho a répondu, devant l'Association des journalistes parlementaires : "Un espace politique considérable existe, parce que c'est un des enjeux majeurs du XXIe siècle" et "parce que la décomposition politique actuelle renvoie à l'absence de projet", là où "l'écologie porte une vision du futur", voire un "idéal".

Quid de Nicolas Hulot ?

Il pourrait occuper cet espace, mais j'ai cru comprendre qu'il n'avait pas pris de décision. Je ne fais pas de la politique fiction. S'il prenait cette décision, j'y réfléchirai" a prudemment répondu l'élue des Deux-Sèvres.


Et, pour cette ex-ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, "ce qui est frappant, c'est que les Verts n'ont plus de légitimité sur les questions écologistes. Ce n'est plus en fonction de la cause écologique sur le fond des sujets qu'ils déterminent leurs positions politiques, ni sur la décision de quitter le gouvernement ni sur la décision, pour certains d'entre eux, d'y retourner".

"Ce parti a été mangé" par la prédominance des questions de "tactiques politiciennes", a encore taclé cette députée socialiste, en jugeant au-delà que "tous les partis politiques sont en crise, pas spécifiquement Europe Ecologie-Les Verts" et qu'"il faut inventer les nouvelles formes d'organisations politiques du XXIe siècle".

Mme Batho s'est aussi montrée critique de plusieurs choix de l'exécutif actuel touchant à l'écologie.
Elle a ainsi regretté que la diminution de la part du nucléaire en vue des 50% inscrits dans la loi de transition énergétique n'ait pas "commencé à être mise en oeuvre" ou l'annonce d'un référendum local sur l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, alors que "la nature est un bien inaliénable" que l'Etat doit protéger et que la destruction de la zone humide à cet endroit ne pourrait être compensée, selon un rapport d'experts qu'elle a évoqué.
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