Ce mercredi la cour d’assises de la Dordogne a rendu son verdict dans l’affaire Thomas Campana. Le jeune homme de 22 ans jugé pour tentative d'assassinat écope de 5 ans de prison dont 4 avec sursis. En 2015, il avait tiré sur l'homme qui avait abusé de lui lorsqu’il était enfant
Thomas Campana est condamné, mais il ne retournera pas en prison. L'homme de 22 ans n'écope en effet que d'un an de prison ferme. Une peine qu'il a déjà purgé depuis les fait, sous forme de 6 mois de détention provisoire et 6 mois de mise sous contrainte de port de bracelet électronique.
Les faits pour lesquels il était jugé remontent au 15 octobre 2015. Ce jour-là, en saisissant un fusil et en se rendant à Marsac, Thomas Campana, 18 ans à l'époque, a voulu selon ses dires apaiser ses souffrances en se vengeant d'Albert Busato. Sa motivation, "punir" l'homme qui l'avait agressé sexuellement lorsqu'il était enfant. Des faits pour lesquels Albert Busato avait écopé en 2007 d'une peine de 18 mois de prison avec sursis.
Mais cette peine semblait beaucoup trop légère à Thomas Campana. Alors, en 2015, il a voulu "faire mal" à son ancien agresseur. D'après lui, il souhaitait le blesser, seulement. Pas le tuer. Seulement, la différence est mince lorsqu'on tire sur un homme avec un fusil.
Une volonté de se faire justice soi-même que le tribunal ne pouvait pas laisser passer. La vengeance, pas plus qu'un jugement, ne peut effacer totalement une souffrance. C'est la raison pour laquelle l’avocate générale Anne-Claire Galois avait requis hier 5 ans de prison dont deux avec sursis.
En ne suivant pas l'avocat de la défense qui demandait une peine d'apaisement pour son client, et en alourdissant le sursis de deux à 4 ans, le tribunal affirmer que se faire justice soi-même n'est jamais la bonne solution. Il a aussi voulu garantir tout risque de récidive en assortissant cette peine d'une mise à l’épreuve de trois ans avec obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime.