L'autopsie a révélé que le bébé retrouvé mort dans la gare de Bergerac était vivant à la naissance. Deux personnes dont la maman âgée de19 ans ont rapidement été interpellées. Le Parquet demande leur mise en examen.
Dans le cadre du bébé retrouvé mort le vendredi 29 avril dans les toilettes de la gare de Bergerac, les enquêteurs ont rapidement progressé. Leur enquête a abouti à l'interpellation et à la mise en garde à vue de la mère du bébé. Elle est âgée de 19 ans. Un homme de 40 ans qu'elle désigne comme le père de l'enfant a été également été arrêté. Le Parquet a demandé la mise en examen des deux adultes.
Il peut à ce titre être précisé que la jeune femme s’est d’elle-même confiée à des proches lundi matin sur les faits survenus vendredi en gare de Bergerac, ce qui a conduit à l’alerte des autorités et à son interpellation mardi matin, après avoir été orientée dans un premier temps vers le centre hospitalier de Périgueux pour y recevoir les soins nécessaires à son état.
Solenn Belaouar - Procureure de PérigueuxCommuniqué de presse le 5 mai
L'autopsie effectuée mardi 3 mai sur le corps du nouveau-né par l'Unité de Médecine Légale Thanatologique du CHU de Bordeaux a elle aussi rapidement livré ses résultats. Le nourrisson était un petit garçon, né vivant et à terme, ayant respiré après sa naissance. Son décès n'est pas dû à un traumatisme, aucune lésion n'a été constatée. Mais l'arrêt cardiaque auquel il a succombé pourrait éventuellement être lié à sa noyade. Ce qui impliquerait bien sûr l'intervention d'un tiers.
L'affaire requalifiée en meurtre
Puisqu'il s'agissait d'une personne vivante, l'affaire a donc été requalifiée en meurtre, entraînant une procédure criminelle pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans.
S'agissant d'un crime pour lequel la peine de réclusion criminelle à perpétuité est encourue, le parquet de Bergerac s'est dessaisi au profit du pôle criminel de la Dordogne auprès du parquet de Périgueux.
Macabre découverte
Pour rappel, le corps du nourrisson avait été retrouvé dans les toilettes de la gare par une femme de ménage de la SNCF en présence de placenta, ce qui prouvait que l'accouchement avait eu lieu sur place. En l'absence de caméras de surveillance, l'enquête confiée au commissariat de police de Bergerac s'était d'abord portée sur les témoignages oculaires et les signalements de jeunes filles en difficulté.