A Bergerac, difficile de trouver des assesseurs pour assurer la permanence des bureaux de vote. Le constat est simple : il y a de moins en moins de volontaires.
Dans la sous-préfecture de Dordogne, le compte n’y est pas. «Il faut 2 assesseurs par bureau de vote. Nous avons 22 bureaux de vote, il nous faut donc 44 personnes, mais nous n’en comptons que 20 disponibles pour l’instant», déclare, un brin agacé, Daniel Garrigue. Le maire de Bergerac ajoute « n’avoir jamais vu cela. Il y a eu c’est vrai quelques problèmes de manque d’assesseurs en 2017, lors des législatives. Mais cette fois c’est très compliqué. »
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Désengagement citoyen
La raison de ce désengagement ? «L’éclatement des partis politiques, principaux pourvoyeurs de volontaires. Il y a moins de militants, moins d’engagement. J’avais toujours mes assesseurs lors de mes campagnes électorales. C’est du passé !» avance Daniel Garrigue.En quelque sorte, c’est le dilettantisme qui a remplacé le militantisme ! On ne compte plus sur les membres actifs de partis politiques, la base s’est effondrée.
Autre explication : faut-il y voir l’impact des gilets jaunes ? Le mouvement de citoyens qui pour la plupart, étaient engagés dans des partis qu’ils ont quitté peut expliquer ce rejet de la participation au vote.
Fonctionnaires rappelés et appel aux citoyens de passage
Le maire de Bergerac complète son analyse par ces chiffres : «La République en Marche nous a fourni 6 assesseurs. Le Parti Socialiste 6, plus 2 suppléants. Les Républicains 2 seulement ! Les partis politiques sont en souffrance»L’idée ? «Rappeler des fonctionnaires de la ville, qui pourront tenir les bureaux de vote. Mais ce n’est pas la solution idéale. Et pourquoi ne pas demander aux gens qui viennent voter dimanche de passer quelques heures avec nous ? J’y pense sérieusement», conclut Daniel Garrigue qui pourrait offrir café et gâteaux aux volontaires. Un service minimum !
