Le maire Daniel Garrigue est contre. Jacques Laisné lui reproche d'ignorer le contexte sécuritaire dominant depuis les attentats dont la France a fait l'objet depuis l'an dernier.
"Nos dirigeants le répètent sans cesse : la France est en guerre. Et au-delà des responsabilités directes de chacun, tous doivent se mobiliser pour protéger les Français et aider nos services de sécurité […]. Un seul endroit où le message n'est pas passé : la mairie de Bergerac, dont le principal élu semble frappé de surdité", assure Jacques Laisné. Le maire priverait "ses concitoyens d'un moyen d'accroître leur sécurité et qui est dans ses compétences. L'efficacité des services de police en serait pourtant largement améliorée, pour un coût modéré, et sous le contrôle des magistrats", poursuit-il.
Les Verts, en prennent aussi pour leur grade et feraient "dans l'angélisme béat", selon le délégué LR. Les écologistes, par la voix du conseiller régional Lionel Frel avaient en effet déjà donné leur avis la semaine dernière estimant que "la présence de 1 250 caméras n'a pas pu empêcher cet attentat meurtrier du 14 juillet" à Nice.
Le maire Garrigue, en tout cas, maintient le cap. "Ma position est claire et nette, j'ai dit depuis le début que j'étais opposé à la vidéosurveillance" pour éviter une "atteinte aux libertés publiques". "Hors sites très sensibles où les forces de sécurité peuvent intervenir en temps réel, son efficacité est plus que douteuse", poursuit le maire, craignant une "démobilisation des forces de police sur le terrain". Et d'égratigner à son tour le délégué Les Républicains : "Contrairement à Monsieur Laisné qui parle confortablement dans son salon, je suis sur le terrain". Pour le maire, la réaction de Jacques Laisné se résume à "un jeu de parti" visant à "mettre mal à l'aise les gens qui dans mon équipe appartiennent aux Républicains.
Le torchon brûle donc très ouvertement entre l'ex-député UMP, gaulliste de gauche revendiqué, et son ancien parti.