Mélanie est le prénom de la 1ère petite fille à avoir été entendue dans un de ces espaces, appelés aujourd'hui "salles Mélanie". Le commissariat de Bergerac est le seul en France à en bénéficier. La gendarmerie de la ville en est, elle, dotée depuis 2 ans.
Un enfant vicitme de violence doit obligatoirement être entendu par la police ou la gendarmerie.
Une expérience douloureuse, le mineur doit raconter ce qu'il a vécu, assis devant un bureau, une webcam face à lui, pas facile.
C'est pourquoi l'association La Mouette qui défend et soutien les enfants victimes, a proposé d'installer dans les gendarmeries et commissariats de France ces salles adaptées aux mineurs, moins traumatisantes.
L'association finance le matériel : fauteuils, canapés, jouets, feutres .... 17 gendarmeries et un hôtel de police en sont équipés pour l'instant, dont deux à Bergerac.
"Au niveau des révélations des enfants c'est quand même beaucoup plus facile" témoigne Cécile Capelier, adjudante à la brigade de gendarmerie de Bergerac, où une salle Mélanie est ouverte depuis deux ans. "L'enfant peut bouger dans la salle, jouer, faire ce qu'il veut. Sa parole se libère plus facilement".
"C'est important pour l'enfant parce qu'il ne va parler une seule fois" ajoute Annie Gourgue, la présidente de l'association La Mouette venue inaugurer une deuxième salle Mélanie à Bergerac, à l'hôtel de police cette fois. "Quand il vient en salle Mélanie il est auditionné, une caméra discrète fixée au plafond enregistre, et la bande est envoyée à la justice. Normalement on ne doit ensuite plus entendre cet enfant".