Une vingtaine d'élèves en situation de décrochage scolaire tentent de reprendre confiance en eux et retrouver l'envie d'apprendre. cette structure de Bergerac, qui fonctionne aujourd’hui sous l’égide du collège Henri IV, est l’une des quatre classes-relais que compte l’Aquitaine.
Depuis 2004 la classe relais de Bergerac accueille, chaque année, une vingtaine d’élèves en situation de décrochage ou de rupture scolaire. C’est un dispositif de l’Education nationale qui a été mis en place, associé à la PJJ (protection judiciaire de la jeunesse) pour permettre à des jeunes de 12 à 16 ans d’être re-scolarisés ou re-socialisés, dispositif dépendant du lycée Henri IV.
Objectif : «redonner confiance» et «retrouver le goût d’apprendre à ces jeunes personnes».
Maître mot de l’esprit de cette classe : prise en charge individualisée et personnalisée ! Une équipe pluridisciplinaire s’active pour appliquer cette orientation, elle est composée de professeurs de l’éducation nationale, d’assistants d’éducation, assistante sociale, conseiller d’orientation et bénévoles du monde associatif, au total une vingtaine d’encadrants.
Après une période d’évaluation et d’entretiens, chaque adolescent se voit proposer des ateliers très variés, remise à niveau en math et français mais aussi des activités manuelles et sportives, stages et temps de découverte des métiers, des médias avec au final un objectif : « bâtir un projet de création personnel. »
Et ça marche : 85% des élèves réintègrent un cursus normal d’étude ou rentre en formation professionnelle.
Une grande souplesse d’encadrement : les jeunes peuvent choisir de quitter la structure après seulement quelques semaines ou rester au maximum une année scolaire. Ils bénéficieront d’un suivi obligatoire de deux ans.
Julie CLARET, ancienne élève de l’école relais de Bergerac il y a dix ans, illustre un parcours de réussite après un cap délicat à l’adolescence. On la retrouve aujourd’hui étudiante en sociologie à l’université de Bordeaux II, elle travaille sur un mémoire de licence : « Décrochage scolaire en milieu rural », un thème qui lui tient à cœur.