À partir du 11 mai prochain, les salons de beauté pourront rouvrir leurs portes. Comment s’organisent-ils ? Quelles conditions sanitaires ont été mises en place ?
Christelle Defarge est dans les starting blocks. Cette gérante d’un institut de beauté périgourdin a prévu de rouvrir sa boutique le 14 mai prochain. "Nous devons encore baliser et désinfecter le magasin, afficher les recommandations concernant les gestes barrières" explique-t-elle. Une reprise, qui s’annonce mouvementée… Face à l’épidémie de Covid-19, Christelle doit mettre en place une série de mesures afin d’éviter la propagation du virus.
Une nouvelle organisation
Dans la partie parfumerie et maquillage de l’institut, seules les employées pourront manipuler les produits. Du côté esthétique, les prestations seront limitées. "Dans un premier temps, nous réaliserons uniquement les épilations et les manucures" indique Christelle. Pour un soin du corps ou du visage, il faudra donc patienter. "Les esthéticiennes seront gantées, masquées et porteront une visière. En cabine, les clients devront également venir avec leur propre masque" poursuit la responsable. En revanche, le port du masque ne sera pas obligatoire dans la boutique.Malgré ces nombreuses mesures sanitaires, Christelle reste confiante. "Notre magasin est assez grand et puis les gestes barrières nous les appliquons déjà dans nos métiers" observe-t-elle. "En esthétique, nous utilisons toujours des gants et des draps jetables. Finalement, la nouveauté, c’est la distanciation sociale" analyse la gérante.
Loïc Jaoul-Rubio compte les jours. Ce gérant d’un institut de beauté situé à Boulazac, souhaite rouvrir sa boutique dès lundi prochain. "Nous avons accru nos protocoles d’hygiène. Nous désinfecterons systématiquement les mains de nos clients dès leur arrivée" indique-t-il.Nous avons perdu deux mois de travail, il nous tarde de reprendre !
Depuis plusieurs semaines, il prépare la reprise de son activité en temps de pandémie. Roll-on de cire à usage unique, port du masque et de la visière pour les employées, fermeture de la salle de pause… le mode de fonctionnement habituel de l’institut est totalement chamboulé.
"Chaque esthéticienne gardera la même cabine tout au long de la journée. Par mesure de précaution, les clients patienteront à l’extérieur de l’institut, ils rentreront au compte-goutte" détaille Loïc. "Nous tenterons également de favoriser le paiement par carte bleue" poursuit-il.
Epilation, soins du corps et du visage… Loïc désirerait mettre à disposition de sa clientèle l’ensemble de ses prestations habituelles. Pour l’heure, il ne sait pas encore quelles seront les règles imposées à sa profession. Il guette la publication des fameuses "fiches conseil métiers" élaborées par le ministère du Travail.
En attendant, Loïc n’a qu’une hâte : retrouver ses clients. D’autant plus qu’il a fêté le premier anniversaire de son institut le 28 mars dernier, en plein confinement. Idem du côté de Christelle, " Les habitués sont ravis, ils nous demandent souvent quand est-ce qu’on va reprendre !" Elle qui ne souhaite pas rouvrir dans "une atmosphère anxiogène" a déjà quelques idées pour rendre ce déconfinement plus léger. "Par exemple, on va apprendre à notre clientèle comment se maquiller avec un masque ! On va détourner la situation pour la rendre plus agréable" confie-t-elle.