Envie d'explorer la capitale du Périgord sous un nouveau jour ? Partez à sa découverte avec "Périgueux insolite", un livre signé Martine Balout. Au menu, des architectures étonnantes et des lieux méconnus...
De Périgueux, les visiteurs retiennent principalement sa Cathédrale Saint-Front et sa Tour de Vésonne. Mais résumer la capitale du Périgord à ces édifices serait bien réducteur ! La preuve, il suffit parfois de lever la tête, de s'aventurer dans une impasse, ou tout simplement de ralentir le rythme, pour découvrir de nouveaux joyaux...
Un nouveau regard sur Périgueux
Pour mettre en lumière ces trésors méconnus, il fallait compter sur Martine Balout, directrice du Patrimoine de la ville de Périgueux. Passionnée d'histoire et d'architecture, elle connaît les moindres recoins de la cité. Des lieux, parfois surprenants ou tout simplement méconnus, qu'elle dévoile dans son ouvrage : "Périgueux insolite". La Maison Goudeau et ses portraits de famille
Juste à côté du Palais de Justice, une façade atypique s'offre aux yeux des curieux. Il faut lever la tête pour découvrir des sculptures de style néo-Renaissance. Elles sont l'œuvre de Germain Goudeau, architecte périgourdin, père du célèbre Emile Goudeau (romancier et poète à l'origine du succès du cabaret du Chat Noir à Paris)."Au centre, il y a la tête d'une femme, puis de chaque côté, deux têtes masculines identiques sont posées en symétrie ! Peut-être le portrait du père Goudeau lui-même..." détaille Martine Balout.
L'hôtel Gros de Beler, un rescapé du patrimoine
Au numéro 5 de l'allée Tourny, se dresse un hôtel classique bâti en 1783, d'après un dessin de Victor Louis, architecte du Grand Théâtre de Bordeaux. Des hôtes de marque séjourneront dans cet hôtel particulier ; comme Victor Hugo et sa maîtresse Juliette Drouet, de passage à Périgueux en 1843.Les années passent et la demeure est menacée de destruction. En 1957, la ville de Périgueux envisage de la détruire, pour ériger un nouveau théâtre. Un projet destructeur, finalement abandonné par le classement en 1960 des façades et du toît-terrasse, inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
En 1962, le nouveau propriétaire demande l'autorisation de déplacer la bâtisse. Une entreprise spécialisée décalera la demeure de dix mètres ! "Aujourd'hui, la façade actuelle est en alignement avec les autres hôtels particuliers ; le paysage est modifié et le bâtiment est sauvé !" détaille Martine Balout.
La Villa Mauresque, entre orient et occident
C'est certainement l'un des lieux les plus atypiques révélé par l'ouvrage "Périgueux insolite". Au numéro 15 de la rue Jules-Michelet, s'élève la Villa Mauresque, une demeure construite dans les années 1860, une période où le style oriental est à son apogée."Cette maison intrigue par son style peu courant en Dordogne" explique Martine Balout. "C'est une architecture très étonnante, il y a de nombreux détails comme le symbole du soleil, la croix juive et le croissant situé sur le dôme" poursuit la passionnée d'histoire.