Dordogne : la laie Gypsy pourrait être confisquée

Le parquet de Périgueux a réclamé hier la confiscation de la laie. Sa maîtresse Caroline Thurmel refuse d'obtempérer.

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Selon nos confrères de Sud-Ouest, le tribunal de Périgueux examinait hier le « cas Gypsy », du nom de la laie adoptée par Jean-Claude et Caroline Thurmel domiciliés à Saint-Étienne-de-Puycorbier. « On l'a recueillie avec mon mari alors qu'elle pesait 500 grammes. Elle n'avait que quelques jours. Nous l'avons trouvée dans un chemin, au lendemain d'une battue au sanglier ». Nourri au biberon, l'animal a grandit et pris ses quartiers comme un membre de la famille notamment auprès d'Enzo, le chien. Elle est devenue un animal de compagnie.de la famille, Gypsy est très vite considérée à la maison comme un animal de compagnie. 

Mais voilà ce n'est pas un petit chien. Alors qu'elle ne pesait que 500g quand ils l'ont recueillie, elle fait près de 100 kilos aujourd'hui.

Un quartier concerné

En fait, c'est tout un quartier qui serait concerné par la présence de la laie. L'alerte aurait été donnée par une voisine, inquiète. Puis, les gardes-chasse sont alors venus chez la famille Thurmel. Leur conclusion fait état d'un animal agressif, qui les aurait mordus. « Ils lui ont mis des coups de pieds. À un moment, Gypsy a riposté en les pinçant. Leur pantalon n'était pas déchiré », se défend la propriétaire. Depuis, elle et son mari l'ont installée dans un enclos de 1 700 mètres carrés, électrifié, avec un abri « en dur ».
Par ailleurs, la famille assure sa bonne foi en rappelant qu'elle a demandé un agrément préfectoral pour la détention d'un animal non-domestique. Celle-ci a été refusée une première fois, mais un recours gracieux a été déposé.

Des précédents animaliers

La juge Larsabal s'est exclamé que le problème était, décidemment, récurrent en Dordogne. Elle faisait référence à  "l'affaire Mimine », la laie d'Évelyne Cornu, à Veyrines-de-Vergt. L'inquètude actuelle du tribunal, c'est cet engouement pour les animaux sauvages : Gypsy, Mimine et autres "Zouzou le renard". C'est pourquoi le substitut du procureur, Baptiste Porcher, a aussi requis une amende de 100 à 200 euros.
Si Caroline Thurmel, fleuriste à Mussidan, se dit prête à payer, elle refuse que sa laie soit tuée. Sur demande de la justice, elle a envisagé le placement dans un élevage, avant de le refuser. « Ils leur font faire des petits et ensuite, ils les tuent. Je n'ai pas sauvé Gypsy pour ça ! ».
La décision sera rendue le 13 février.
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