Discipliné, Germinal Peiro, le président du conseil départemental de Dordogne affirme aujourd'hui soutenir la candidature de Benoît Hamon. Il ne souhaite pas reproduire ce que les "frondeurs" ont "infligé" à la majorité présidentielle.
Germinal Peiro est clair. Il est derrière Benoît Hamon. Le député et président du département a trop "souffert" pendant cinq ans de la conduite des "frondeurs" pour faire aujourd'hui comme eux. "Je ne ferai pas ce qu'ils nous ont fait pendant cinq ans, ce choix de ne pas suivre le vote majoritaire" indique-t'il.
Germinal Peiro avait lors des primaires soutenu Manuel Valls. Excédé, par "ces frondeurs" qui tous les mardis à l'assemblée "allaient cracher à la télé". "J'en ai souffert" repète-t'il.
Aujourd'hui, il considère que ces primaires étaient "une connerie", mais la procédure est ainsi et il s'y tient.
Un choix par défaut
Toutefois, s'il est discipliné, Germinal Peiro n'en est pas moins critique sur la manière dont Benoît Hamon mène campagne :
"il a eu une bonne phase après la victoire aux primaires mais très vite il a perdu un temps fou à courir après les 1 ou 2 % de voix des Verts"
Autour de Benoît Hamon, le socialiste regrette de ne voir aucun Verts de l'équipe gouvernementale. Pas sûr selon lui qu'Hamon engrange des voix dans le Sud Ouest quand il s'affiche dans le monde rural avec Laurence Abeille. Cette dernière avait organisé la venue de Pamela Anderson à l'assemblée nationale pour mieux pourfendre le foie gras.
Le caillou dans la chaussure
Les verts, il n'est rien de dire que Germinal Peiro en a gros sur le coeur. Ces Verts qui lui font des misères autour de ce projet auquel il tient tant - la déviation de Beynac. Ces Verts qui n'ont soutenu aucun candidat de la gauche lors des dernières élections départementales en Dordogne.
"Qu'on ne compte pas sur moi pour soutenir Brigitte Allain ( NDLR candidate EELV dans le Bergeracois) ! ". Bien sûr, il la soutiendra si elle est la candidate de gauche la mieux placée pour le second tour ou mieux encore si les écologistes retirent leurs candidats dans les trois autres circonscriptions du département.
Et si finalement Macron...
Alors oui, il fera le job pendant la campagne. Un meeting avec des élus, voire un banquet républicain. Sans trop y croire, mais discipliné !
Et puis, si jamais les évènements tournaient à un scénario plaçant Marine Le Pen et François Fillon au deuxième tour, alors peut-être que le président Peiro se mettrait "En Marche ! " pour rejoindre qu'on le veuille ou non la "maison d'hôtes" d'Emmanuel Macron. Même si pour l'instant, il ne veut pas le dire, et peut-être y penser.