La voiture de Jacqueline Dubois, ainsi que celle de son mari, ont été incendiées, samedi soir, devant leur domicile
de Vezac près de Sarlat en Dordogne. L'élue a appelé à "faire la part des choses" et dit "ne pas accuser les gilets jaunes". Une enquête a été ouverte.
Jacqueline Dubois a rappelé qu'elle avait rencontré des "gilets jaunes" samedi matin, une rencontre qui s'est "très très bien passée", selon elle, avec des "personnes formidables qui sont venues vers moi et qui m'ont exposé leurs difficultés".
La députée, qui a dit n'avoir pas reçu de menaces ces jours derniers, s'est dite "surprise", se décrivant comme une "personne paisible, engagée en politique pour que soit proposée une nouvelle voie".
Elle a assuré qu'elle "n'accus(ait) pas les +gilets jaunes+". "Il faut vraiment faire la part des choses entre des personnes qui ont des revendications justes et qui les expriment de manière paisible, et des gens qui cherchent à mettre le chaos et qui commettent des actes inadmissibles".
"Je ne dégagerai pas"
Ce sont des menaces, ce sont des pressions, ce sont des messages qui nous disent +dégagez!+, mais moi je ne dégagerai pas, en tout cas le temps de mon mandat, j'assumerai
ma fonction",
Mme Dubois devait déposer plainte ce dimanche.
Une nouvelle fois, une députée de notre groupe @LaREM_AN, @Jacqlinedubois (Dordogne), victime d'une agression. Sa voiture et celle de son mari incendiées il y a une heure devant leur domicile. Condamnation sans réserve et pensées amicales à notre collègue.
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) December 8, 2018
La députée, qui habite dans une zone rurale assez isolée à Vezac, près de Sarlat, a expliqué dimanche sur France Bleu Périgord s'être rendue compte de l'incendie samedi vers 23 heures au moment d'éteindre les lumières, en voyant "une lueur à l'extérieur".
Elle a précisé avoir un temps redouté une propagation des flammes mais les pompiers sont intervenus rapidement.
Samedi, la Dordogne avait connu une mobilisation continue de "gilets jaunes" avec une vingtaine de rassemblements ou barrages filtrants, et des manifestations qui ont réuni environ 700 personnes à Bergerac et 400 à Périgueux, selon la police, mais sans incidents.
15 députés LREM menacés
D'après Franceinfo, le cas de Jacqueline Dubois vient grossir les rangs des députés qui font actuellement l'objet de menaces. Outre le harcèlement numérique, il s'agit de permanences vandalisées, intimidation verbale et/ou physiques, menaces et menaces de mort ainsi que des propos racistes ou antisémites.Des actes déjà condamnables à l'encontre de n'importe quel citoyen mais il s'agit aussi de 15 de nos députés élus aux dernières législatives. Et en cela c'est une forme d'atteinte à notre fonctionnement démocratique.