Léa, 18 ans, a dû être amputée des deux jambes à l'âge de 9 mois. Un handicap auquel elle s'est toujours adaptée. Aujourd'hui, elle a besoin de 18 000 euros pour acheter une voiture. Son histoire, très touchante, a ému les réseaux sociaux. Plus de 10 000 euros ont déjà été récoltés.
"C'est vraiment un petit bout de femme, toujours souriante, toujours partante, elle a un caractère de feu". C'est ainsi qu'Arnaud Boissy, le coiffeur du village, décrit Léa. "Je la connais depuis toute petite, j'ai appris que sa maman avait lancé un SOS sur leetchi, "ma fille est handicapée je ne peux pas lui offrir une voiture" et tout est parti de là".
Arnaud a du mal à contenir ses larmes. C'est lui qui est à l'origine de la campagne lancée sur les réseaux sociaux pour aider Léa. Il a eu l'idée d'organiser une course virtuelle nommée "Je prête mes jambes pour Léa". Un évènement qu'il a partagé sur facebook et instragram.
Il n'imaginait pas un tel succès. En trois semaines, plus de 800 personnes ont répondu à l'appel et versé de 5 à 42 euros pour participer à sa course virtuelle. "C'est phénoménal. La France entière s'est mobilisée, de Marseille à Lille et de Strasbourg à Brest ! On a franchi la barre des 10 000 euros mais il lui faut 18 000 donc on continue, on a encore quelques jours, on lâche rien".
"C'est énorme, ça me donne de la force". Léa non plus n'en revient pas. Elle qui ne s'était jamais plainte des douleurs, des difficultés, du regard des autres. "Ma mère ne m'a pas élevée en tant que personne malade. Elle a été limite plus dure avec moi qu'avec mes frères et soeurs mais ça m'a forgé. Au quotidien je n'ai pas besoin d'aménagements spéciaux. Je me débrouille, je m'adapte".
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Sauf qu'aujourd'hui la jeune étudiante en droit à la fac de Périgueux a vraiment besoin d'une voiture pour vivre en toute autonomie.
L'allocation adulte handicapé ne prend en charge qu'une partie des frais. "Je dois déjà acheter une voiture neuve pour pouvoir y adapter les options qui me permettront de la conduire. Il me faut une boule au volant avec les commandes de clignotant, phares et autres et de l'autre côté les boutons d'accélérateur et de frein que j'actionnerai à la main".
Cette histoire a poussé Léa à s'affirmer. "Ca l'a fait mûrir. Elle a des contacts de partout. Avant elle se cachait un peu, ça lui a fait beaucoup de bien" s'enthousiasme Arnaud.
Léa confirme : "j'ai dû me montrer avec mes prothèses en photo ce que j'avais jamais voulu faire avant. C'est mon copain qui m'a convaincue. C'est grâce à ça que je me suis fait connaître.
"Si ça peut servir à d'autres personnes invalides, leur permettre de pas se cacher et d'assumer qui elles sont, c'est génial. Parce qu'on est tous très beaux et très belles".
Léa va passer son permis dans quelques mois. Il reste 8000 euros à trouver pour la voiture. Vous pouvez encore participer au challenge "Je prête mes jambes pour Léa" en optant pour une course virtuelle de 5, 10, 21 ou 42 km. Il est proposé de donner 1 euro par kilomètre.
Voir le reportage d'Elsa Arnoult et Pascal Tinon :
