Tee-shirt, pantalon, appareil photo et sac à dos. Avec son allure de touriste, Patrick se fond dans la foule. Et pourtant il travaille, certes comme bénévole, mais son festival à lui ressemble davantage à une course contre la montre qu'à une déambulation hédoniste.
Le reste de l'année, Francis Aviet est employé à la bibliothèque de Périgueux. Mais chaque été, il pose trois semaines. La première pour Mimos "son petit plaisir de l'été". Les deux suivantes "pour s'en remettre" plaisante-t-il.
Francis fait partie de la vingtaine de bénévoles du festival. Lui alimente le site internet de Mimos en photos et parfois en textes quand il est inspiré, précise-t-il. "le challenge que je me suis fixé, des mises à jour en continu". Alors, il enchaîne les allers-retours entre les spectacles et le théâtre de l'Odyssée, son QG. Et pour gagner du temps, il se déplace en vélo.
"C'est ce côté à fond la caisse, toujours sur la brèche que j'aime."
Il y avait goûté un temps déjà, quand il était chargé de production pour des courts métrages ou des films institutionnels. Il avait aimé l'ambiance à "huis clos, très dense". Il l'avait perdue en se convertissant au multimédia, un exercice solitaire où "chacun travaille dans son coin".
Depuis 10 ans, il "couvre" le festival avec délectation. Derrière son viseur, Il l'a vu évoluer, se professionnaliser. Quand "l'organisation a imprimé le guide Mimoff, on a vu le changement, les gens se déplacer de lieux en lieux".
Francis ne rate rien. Il immortalise les artistes bien sûr, mais aussi les techniciens du festival, les bénévoles, le public. Il veut contribuer à la mémoire du festival.
"le photographe, c'est celui qui met en exergue, qui sélectionne et donc qui élimine".
"C'est un moyen d'interroger le monde, d'aller à la rencontre des gens"
Un regard qu'il aime partager. Sur son compte facebook, il a créé un groupe de fans de Mimos.