Olena vit à Périgueux depuis 10 ans. Sa mère est restée à Kiev, la jeune ukrainienne vit dans une angoisse permanente depuis le début de l'invasion russe.
Trois appels par jour, et la crainte que le pire arrive à chaque appel. La mère d'Olena vit à Kiev. La jeune femme écoute chaque jour sa mère raconter en direct la menace qui s'approche, en sachant que fatalement les troupes russes finiront par envahir la ville.
Le son des obus en bruit de fond
Des bâtiments détruits, des alertes à la bombe, les sirènes qui hurlent, le bruit des obus... et maintenant l'effrayante débauche d'armes de destruction qui s'approche inexorablement de la ville. 60 kilomètres de blindés russes prêts à écraser une ville entière et sa population.
Face à l'horreur, Olena préfère ne plus regarder les images qui défilent en continu sur les chaînes de télévision, pour éviter les crises d'angoisse.
Avant-hier j'ai réussi à l'appeler par Skype, et c'est vrai que c'était flippant, parce qu'ils n'ont pas le droit d'allumer les lumières pour ne pas attirer les avions russes. Ils restent dans le noir, juste à attendre. Et elle me dit qu'elle entend les bombes exploser juste à côté...
Olena
Des centaines de civils tués
Le Gouvernement Ukrainien a déjà annoncé que 350 civils avaient été tués par les forces russes en 6 jours. L'inquiétude grandissant, Olena participe aux collectes de dons pour soutenir la population et l'armée ukrainienne, tout en essayant de trouver une voiture pour tenter d'évacuer sa mère de la capitale.
Fataliste, elle souhaite que "le cauchemar s'arrête le plus vite possible", tout en sachant que "la vie ne sera plus jamais comme avant". Ces mêmes paroles qu'ont prononcé de tous temps toutes les populations confrontées à la barbarie ignoble de la guerre.