Le triathlète de la Dordogne participera pour la cinquième fois samedi au mythique Ironman d'Hawaï. Au pogramme : presque dix heures d'effort dans l'enfer du championnat du monde de la spécialité.
Ils seront deux mille à se jeter dans l'océan Pacifique ce samedi 11 octobre. Deux mille fous furieux qui ne vivent que pour aller au bout de leur souffrance et de leurs forces. Le menu est très indigeste pour le commun des mortels : 3,8 km à la nage, 180,2 sur un vélo et un marathon soit 42,195 en courant pour finir.Parmi les soixante français engagés dans l'une des épreuves les plus mythiques du sport, un hommer de fer licencié au club de Saint-Astier en Dordogne. Lionel Roye, âgé de trente-six ans, est l'un des meilleurs spécialistes français du triathlon. " C'est un épreuve très difficile. Je m'y prépare toute l'année. IL faut savoir bien doser ses efforts pour aller au bout", dit-il.
Sa cinquième participation en sept ans
Lionel Roye n'en est à un défi près. Ses premiers pas dans la discipline, il les fait à quinze ans. A un âge où on préfère taper dans un ballon ou derrière une balle, il rêve de disputer un jour la mère de toutes les courses longue distance, l'Ironman d'Hawaï. Il le réalisera même quatre fois en 2007, 2008, 2011 et 2013. Au mois d'avril dernier, l'homme de fer de Saint-Astier a obtenu le droit de disputer une cinquième fois le championnat du monde de longue distance en terminant trentième des qualifications à Port-Elisabeth en Afrique du Sud. Avec un temps de 9h 53'et 55'', Lionel Roye avait terminé quatrième de sa catégorie, les 35-39 ans, la plus relevée car la plus fournie : " j'avais tout donné. Je me suis motivé avec ma devise : force et courage".
Objectif Top 50
Cette année, il visera une place dans le premier quart du classement, c'est-à-dire dans les cinquante premiers, lui qui n'a encore jamais fait mieux que 55ème en 2008. Le responsable de la CAMI de Dordogne, une association qui offre une activité sportive aux personnes qui souffrent d'un cancer, a les moyens de relever le défi. L'homme de fer de Saint-Astier a rendez-vous avec lui-même au bout du monde. Face à lui, un immense défi d'un peu moins de dix heures. Une autre planète.