En comparution immédiate aujourd'hui, le pyromane interpellé samedi s'est exprimé devant le juge. Sans pouvoir expliquer pourquoi il a tenté de mettre le feu à ce champs de maïs de Montpon-Ménestérol
Des explications embrouillées. L'homme de 45 ans qui comparaissait en comparution immédiate ce mardi après-midi était très attendu sur les motivations qui l'ont conduit samedi dernier dans la soirée à mettre le feu dans un champs de maïs. Yann C, résidant de Montpon Ménestérol a reconnu avoir allumé cet incendie mais livré une explication "fumeuse" sur sa motivation.
Pulsion nerveuse
Visiblement contrit, il explique qu'il aurait été pris d'une envie pressante qui l'aurait conduit à s'arrêter. Puis, sous le coup d'une pulsion nerveuse qu'il ne s'explique pas, il aurait allumé l'incendie à l'aide d'un briquet.
Prenant conscience de son geste, il aurait alors tenté d'éteindre les flammes, puis décidé de quitter l'endroit en expliquant qu'il ne portait qu'une paire de tongs et n'avait pas son portable sur lui pour alerter les secours. Et c'est à ce moment-là que des riverains l'interpellent.
Un autre feu la veille au même endroit
Depuis les faits, un témoin a rapporté que la veille même il avait réussi à maîtriser un début d'incendie exactement à ce même endroit.
Plusieurs feux
Sur le banc des accusés, faisant profil bas, le cuisinier de formation en intérim, ancien pompier volontaire pendant 27 ans à La Roche-Chalais, Beaumont du Périgord et Sainte-Aulaye a reconnu être l'auteur d'autres départs de feu, accidentels selon lui, dans un container et dans un dépôt d'ordures.
"il faut que je consulte"
L'homme n'était connu de la justice que pour conduite en état d'ivresse jusqu'alors. Il a d'ailleurs été interpellé alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool. Questionné sur ses motivations par la présidente du tribunal, il admet que c'est "compliqué à expliquer" et qu'il souffre d'un "mal-être" qui nécessiterait un suivi psychologique. À la question "Êtes-vous conscient des dégâts, en tant qu'ancien pompier volontaire ?", il répond "oui, c'est pour ça qu'il faut que je consulte."
Peine exemplaire dans un contexte à vif
Dans le contexte national actuel particulièrement sensible, la substitut du Procureur de la République affirme qu'il faut fermement sanctionner l'intention. Elle requiert deux ans d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire total et d'une obligation de suivi psychologique