C'est une recette qui se transmet de mère en fille depuis trois générations. Angélique en a fait son métier dans son petit village du Périgord... et ça marche !
À Azerat, petit village entre Périgueux et Terrasson, il flotte un parfum sucré de gourmandise. Ne cherchez pas un laboratoire industriel vibrant de machines à mixer, émulsionner, brasser, pétrir, conserver et emballer. Dans la petite ferme d'Angélique c'est de la production maison, à la main, et en quantités modestes.
Racines de noyers
Quand Angélique Granger a ouvert sa biscuiterie en 2018, c'était avec de bonnes bases. Dans la ferme familiale de Nineyrolles, son père et son frère produisent de délicieuses noix du Périgord. Des noix que sa mère a toujours cuisiné selon une recette qu'elle tenait de sa propre mère. Le gâteau aux noix, dans la famille, est une affaire de tradition. La gourmandise aussi, et Angélique ne renie pas ses racines.
Alors, la trentaine approchant, elle a décidé de quitter son métier d'animatrice de centre de loisirs pour retrouver avec délices le parfum de son enfance. Femme de son temps, elle tient avant tout à respecter ses valeurs. Non seulement les gâteaux qu'elle vend sont aussi bons que ceux qu'elle ferait pour elle-même, mais ils sont conçus dans un esprit local et équitable.
Biscuit en circuit court
Les œufs viennent d'une ferme à 10 kilomètres où les poules sont élevées en plein air. La farine sort d'une minoterie de Dordogne, et le miel de ruchers locaux. Le beurre est AOP Charentes-Poitou. Le sucre, le chocolat et quelques autres ingrédients difficiles à produire localement sont tous issus du commerce équitable.
Des noix et du bois
Quant aux noix, elles sont évidemment produites sur l'exploitation familiale, et amoureusement séchées avec une chaudière à bois, ce qui leur confère un arôme tout à fait particulier.
Autre choix qui rajoute de la saveur à l'ensemble, Angélique tient non seulement à ce que ses acheteurs en aient pour leur argent, mais que ses fournisseurs non plus ne soient pas lésés.
Pour être dans une dynamique toujours circuits courts, je suis toujours dans l'idée où je n'ai pas envie de travailler avec la grande distribution, pour que chacun soit rémunéré correctement de son travail.
Angélique Granger
Bref, vous aurez peut-être du mal à trouver les biscuits Angéliqu'ment bon dans la première grande surface venue. Mais si vous faites l'effort d'aller les chercher là où on les trouve, vous allez être surpris de leur trouver un petit goût d'amour et de probité pas toujours facile à dénicher dans la biscuiterie industrielle. En plus de l'inimitable parfum du Périgord, bien entendu.