Papeteries de Condat : les négociations commencent après neuf jours de blocage, des avancées selon les syndicats

187 postes sont toujours sur la sellette. Les négociations ont commencé ce mercredi matin entre représentants du personnel et direction. Elles portent sur les modalités du Plan de Sauvegarde de l'Emploi. Les salariés ont obtenu une légère avancée pour une quinzaine d'employés

Une première entrevue après neuf jours de blocage. Depuis le 28 août, un piquet de grève bloque la circulation des camions à l'entrée du site. Un moyen de pression pour les syndicats, alors que ce mercredi matin, la direction du groupe Lecta, propriétaire des papèteries, recevait les représentants du personnel. Ces derniers espèrent "limiter les dégâts" auprès du groupe qui veut stopper la ligne de production n° 4 et supprimer 187 postes, près de la moitié des effectifs de l'usine.

Limiter la casse

Réduire le nombre de licenciements, et obtenir le maximum d'aide pour ceux qui seront inévitables, c'est tout l'enjeu de cette réunion pendant laquelle a été abordé, pour la première fois, le Plan de Sauvegarde de l'emploi (PSE). Pour mettre toutes les chances de leur côté, les personnels avaient préparé leur dossier avec l'aide d'un cabinet d'expertise.

Plus de préretraites

Une première avancée a été obtenue selon les délégués sur les départs en préretraite. Trente-quatre personnes pouvaient y prétendre, n'étant qu'à vingt-quatre mois de l'âge légal.

Les syndicats ont obtenu que seize personnes supplémentaires, à trente mois de l'âge légal, puissent également en profiter, portant le total de départ en préretraite à cinquante personnes. Reste que le montant de l'indemnité de départ retraite, lui, fait toujours débat.

Un nouveau rendez-vous a été fixé par la direction au mercredi 13 septembre prochain. Une date tardive que regrettent les délégués. Ils auraient aimé avancer rapidement pour sortir les salariés de l'incertitude.

La ligne 4 peut-elle encore être sauvée à Bercy ?

L'espoir de certains reste le maintien de l'activité de production du papier couché produit sur cette ligne 4. C'est la dernière unité de production de ce type en France. Un argument patriotique que six représentants du personnel espèrent faire entendre lundi prochain à Bercy, lors d'une entrevue avec Roland Lescure, le Ministre délégué chargé de l’Industrie.