Reconnue depuis un siècle et demi pour ses qualités thérapeutiques, l'eau minérale puisée dans le Parc Naturel Périgord-Limousin avait fini par tomber dans l'oubli. Une société vient de la remettre au goût du jour... 

De toutes les spécialités alimentaires du Périgord, ce n'est sans doute pas la plus connue. Pourtant, l'eau minérale la Châteline a eu son heure de gloire. 

Nous sommes dans les années 1860. La construction du Canal de Suez mobilise bon nombre de français. Et sur les tables égyptiennes, on sert de l'eau du Périgord. 

À l'époque, la Châteline s'exporte dans le monde entier. Et plus spécialement là où la France posséde des colonies. Afrique, Indochine, elle agrémente les menus en poussant le raffinement à la française jusque dans les verres d'eau.

Un succès dû à sa grande stabilité et à sa fraîcheur naturelle qui lui permettent de se conserver intacte jusqu'à sa dégustation finale.

En 1908, reconnaissance de la faculté : l’Académie de Médecine en fait officiellement une « eau minérale naturelle » aux qualités thérapeutiques particulières. Sa faible en teneur minérale permet une excellente élimination. « L’eau des Roches Bleues est une de ces eaux qui sont plus précieuses par ce qu’elles emportent que par ce qu’elles apportent » selon la formule fleurie d'un professeur de médecine de l’époque. Une particularité qui ne donne lieu à aucune contre-indication, femmes enceintes, nourrissons, tout le monde peut en boire, sans modération. Elle est même conseillée aux amateurs de grands vins qui ne risquent pas de se gâcher le palais en la buvant.

Le succès ne se démentira pas pendant plus d'un siècle. Mais dans les années 1970, la mode change et la Châteline est en perte de vitesse. Dix ans plus tard, la ressource n'est plus exploitée, la Châteline disparaît des tables françaises. 

Jusqu'à ce que la société Orperlière réveille la belle endormie. Des fonds suisses sont investis pour installer une usine de production et d’embouteillage de pointe sur le site historique de Bussière-Galant, en Haute-Vienne.

Car les atouts écologiques de la Châteline sont redevenus attractifs. Le site est au cœur d’un territoire classé Natura 2000 dont le bassin de captation de Haute-Dronne est protégé.

Parallèlement, la marque joue sur la qualité de sa protection environnementale pour prévenir tout risque de contamination : éco-pâturage, absence de sel de déneigement en hiver, pratiques forestières vertueuses, commune certifiée Zéro Pesticides, plan d’intervention d’urgence spécifique et bouteilles totalement recyclables… Aucun effort n'est épargné pour protéger l'image sans tâche de cette eau ancestrale. 

La commercialisation n'a commencé qu'en novembre dernier. Sur les 8 Millions de bouteilles que le site peut produire annuellement, il n'en a embouteillé que 400 000 pour l'instant. Le temps de se faire une place sur les étals et reconquérir le marché local, puis national et peut-être international, comme à la belle époque. Pour cela la Châteline met en avant son principal atout, dont elle s'est fait une devise : La Châteline,  Jamais ne déçoit qui en boit...

 

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