Quatre bâtiments industriels appartenant à la Communauté d'agglomération bergeracoise ont reçu une toiture neuve. Des travaux au coût non négligeable : plus d'un million d'euros estimés... mais cette réfection n'a rien coûté à la collectivité, grâce à l'installation de panneaux photovoltaïques.
C'est une très bonne affaire que la CAB (la Communauté d'agglomération bergeracoise) se félicite d'avoir menée à terme. Propriétaire d'immenses locaux industriels sur l'ancien site militaire de l'ESCAT, la collectivité se demandait bien, il y a encore quelques mois, comment elle parviendrait à en rénover les toitures. 20 000 mètres carrés à refaire sur ces bâtiments destinés à être loués à des entreprises. Etanchéité, charpentes abîmées... le montant estimé des travaux s'élevait à 1,2 million d'euros. Un budget colossal.
La solution solaire
Aujourd'hui, les travaux sont terminés. Et la CAB n'a pas eu à débourser le moindre euro. Comment est-ce possible ? Grâce à un bail signé en septembre dernier avec une entreprise française, Tryba Energy. La société de développement de projets d'énergie renouvelables s'est engagée à rénover entièrement les toits, afin d'y installer 7450 panneaux solaires. Une centrale aujourd'hui en place, capable de produire 2450 kWh par an, soit l'équivalent de la consommation de 600 foyers. L'entreprise gèrera et exploitera le site pendant 25 ans, comme le stipulent les termes du bail emphytéotique qu'elle a signé avec l'Agglomération.
Du gagnant/gagnant
Pour Frédéric Delmarès, président de la CAB, ce partenariat public/privé tombe à point nommé. "C'est du gagnant/gagnant : l'exploitant dispose de 20 000 mètres carrés de surface pour ses panneaux solaires, et nous, nous disposons à présent de locaux qui permettront d'accueillir des entreprises dans des conditions idéales, sans qu'il ne nous en coûte rien. De plus, l'Agglomération et le Département toucheront chacun 22 000 euros de taxe IFER (imposition forfaitaire des entreprises de réseaux) chaque année".
A ce jour, cette centrale solaire est la plus vaste et la plus puissante existant à Bergerac. Mais très bientôt, un nouveau projet devrait voir le jour, à proximité de l'aéroport. Un champ photovoltaïque qui détrônera les toits de l'ESCAT, en puissance comme en surface, puisque 10 ha devraient y être consacrés.