Le chargé de mission de préservation du patrimoine s'est de nouveau invité dans le débat sur le contournement dont les travaux ont débuté. De quoi raviver la colère du chef du Département porteur du projet, et remotiver l'ardeur des opposants.
Stéphane Bern persiste et signe. Après une première sortie fin 2017 où il dénonçait le "scandale écologique et économique" qui consiste à "bétonner la vallée de la Dordogne près du village de Beynac pour gagner un quart d'heure pendant les embouteillages d'été ", le chargé de mission de préservation du patrimoine d'Emmanuel Macron remet le couvert à l'occasion des Journées du Patrimoine.
Un conflit de plus en plus ouvert et direct avec Germinal Peiro, le plus grand porteur du projet qui a gagné en janvier dernier la première manche en obtenant l'autorisation légale de début de travaux. Par voix de presse, les deux hommes se sont déjà montré leurs sentiments, le "Seigneur Féodal" Peiro et le "Guignol" Bern sachant désormais la haute estime dans laquelle ils se tiennent respectivement.
La réponse du berger à la bergère...
Mieux vaut un ignare qu’un ami du béton https://t.co/a2q2smZMEM
— Stéphane Bern (@bernstephane) 17 septembre 2018
Et cette polémique rallumée profite aux opposants qu'on aurait pu croire éteints par le début effectif et rapide des travaux. Ce matin ils se mobilisaient une nouvelle fois sur le site, à proximité du cimetière de Fayrac pour défendre le site, et notamment les arbres qui continuent à être abattus pour faire place aux travaux. Un nouvel espoir les anime avec la découverte d'une piscine gallo-romaine pour laquelle une mesure de préservation est demandée. Et la guerre des chiffres continue à faire rage, les chiffres du département justifiant les travaux restant fermement contestés par les opposants.
Pour mieux comprendre, les arguments en détail des deux camps
Pour approfondir la question, faites-vous une idée plus détaillée en écoutant la totalité des interviews des deux camps.