Le Comité technique Académique vient de plancher sur la Carte Scolaire 2019. Le syndicat UNSA redoute que les orientations retenues soient lourdes de conséquences pour la Dordogne, avec notamment la perte de 7 postes de professeurs des écoles.
- "Avec cette carte scolaire et les dotations ministérielles de décembre, nous ne nous attendions pas à grand chose : et bien... nous ne sommes pas surpris ! Le pire reste à venir ! " C'est avec ce commentaire que Jérôme Bousquet, secrétaire départemental SE-Unsa Dordogne accueille le plan de carte scolaire 2019.
-7 pour la Dordogne, + 110 pour la Gironde
Dans le 1er degré, le ministère a accordé pour l’Académie de Bordeaux une dotation de 94 postes en décembre dernier. Le Comité Technique Académique (CTA) de ce lundi 21 janvier a réparti les moyens par département.
La Dordogne se voit retirer 7 postes de Professeurs des Écoles. Les Landes en perdent 5, le Lot-et-Garonne en perd 4 et les effectifs restent stables dans les Pyrénées Atlantiques. En revanche la Gironde gagne 110 postes.
Conclusion la dotation ne permettra pas de travailler sereinement au dédoublement des CE1 en Education prioritaire. Le syndicat craint que certains territoires soient oubliés, que les Directeurs d'école rencontrent encore plus de difficultés à exercer et que peu à peu le tissu scolaire se déstructure. Conséquence, les choix seront nécessaires mais "particulièrement difficiles" dans le département.
"les heures supplémentaires et les postes ce n’est pas la même chose..."
Dans le 2nd degré, le syndicat dénonce un "affichage en trompe-l’œil où le Ministère tente un tour de passe-passe pour dissimuler la suppression de 2085 emplois qu’il convertit en heures supplémentaires". Un tour de passe-passe que le syndicat traduit dans l'académie en " 66 suppressions d’emplois [qui] se cachent dans les documents du CTA" en rappelant que "les heures supplémentaires et les postes ce n’est pas la même chose, ni pour les élèves, ni pour les professeurs".
Et l'UNSA de prédire que ces mesures augmenteront la pression sur des enseignants déjà opposés aux heures supplémentaires.
En conclusion, le syndicat dénonce les suppressions d’emploi, la dégradation de l’offre de formation et des taux d’encadrement, et l'impossibilité de préserver les effectifs réduits et l’accompagnement personnalisé. Autant de mesures qui hypothèquent l’avenir des écoliers, collégiens, lycéens d’aujourd’hui et ne respecte pas l’égalité des chances.