Contrairement à celle des États-Unis, la "Maison Blanche" de Dordogne est sûre de garder ses locataires cette nuit !

7 650 kilomètres séparent les deux. À mi-chemin entre Périgueux et Brive, la Dordogne abrite elle aussi sa "Maison Blanche". Le Château de Rastignac est une copie presque parfaite du siège présidentiel américain. Une étrangeté involontaire, mais pas la seule.

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Le château de Rastignac, classé aux monuments historiques, a été construit entre 1811 et 1817 à La Bachellerie, en Dordogne, entre Périgueux et Brive. Il a été imaginé par l'architecte Mathurin Salat dans un style "néo-palladien". Ce style doit son nom à l'architecte italien de la Renaissance Andrea Palladio. Né en Vénétie, le style palladien, puis néo-palladien a voyagé dans toute l'Europe avant de séduire l'Amérique du Nord à l'époque du troisième président des États-Unis Thomas Jefferson.


Et c'est peut-être là la raison de l'étrange similitude entre le château de Rastignac et la Maison Blanche à Washington. Car les deux bâtisses sont semblables en apparence. Même colonnes sur un perron arrondi surplombées d'un balcon, à première vue on s'y tromperait. Même la salle du fameux "bureau ovale" s'y retrouve.

Pour ce qui est du plagiat, n'en déplaise aux américains, la Maison Blanche de Dordogne est antérieure de 12 ans à la rénovation de celle de Washington pendant laquelle a été créé le portique.

Quant aux raisons de cette similitude, les historiens sont partagés. Il pourrait s'agir d'un dessin de l’architecte Charles-Louis Clérisseau, ami de Thomas Jefferson quand il était ambassadeur des États-Unis à Paris.

D'autres rapportent que Thomas Jefferson était à Bordeaux en 1789 et qu'il y a visité l'école d'architecture où une copie des plans du futur château de Rastignac avait été déposée. Il s'en serait alors inspiré à son retour aux États-Unis.

Quoi qu'il en soit, ce château aujourd'hui occupé par 7 propriétaires différents recèle d'autres mystéres. Pendant la seconde guerre mondiale, il servait de cachette à des tableaux d'une grande valeur. Des Toulouse-Lautrec et des Renoir notamment, objets de convoitise de l'armée allemande. Mais ne les trouvant pas, ces derniers incendieront le château. Et à ce jour, les tableaux n'ont toujours par reparu !

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