Pour ce mois de janvier, la préfecture de Dordogne veut dynamiser l'activité des commerces mis à mal par les contraintes sanitaires. Une bouffée d'oxygène dans une période habituellement creuse.
Il y a un tout juste un an, en décembre 2020, la Préfecture de Dordogne autorisait l'ouverture dominicale des commerces. À l'époque, il s'agissait de compenser les pertes dûes au mouvement des Gilets Jaunes. L'opération en avait séduit quelques-uns mais n'avait pas transporté d'enthousiasme l'ensemble des commerçants du cru.
Un an plus tard, rebelote. Mais cette fois pour tenter de compenser les ravages infligés par la crise sanitaire du Coronavirus et la fermeture administrative des commerces du 30 octobre au 27 novembre. Toutes les enseignes, détail et grande distribution, quelle que soit leur taille, sont concernées. L'autorisation est accordée sur les 5 dimanches du mois de janvier.
Un geste du Préfet Frédéric Périssat aussi destiné à montrer le soutien de l'État aux professionnels, dont les fédérations et les syndicats professionnels demandaient cette mesure d'assouplissement.
Reste à savoir si l'opération, qui avait peu mobilisé l'an dernier, aura plus de succès cette année. Tout d'abord parce que les ménages viennent tout juste de sortir de la période de fête avec un portefeuille allégé. Ensuite parce que les consommateurs les plus économes préfèrent attendre la fin du mois, le 20 janvier précisément, pour profiter des soldes d'hiver qui dureront jusqu'au 16 février. Et enfin parce qu'une ouverture dominicale, ça coûte et ce n'est pas si simple à mettre en place. Soucieux de ne pas ouvrir la boîte de pandore, le Préfet rappelle qu'une ouverture dominicale doit se faire dans le respect de la réglementation.
Les établissements qui feront le choix d’ouvrir le dimanche devront respecter strictement les droits des salariés, notamment en ce qui concerne le choix ou non de travailler le dimanche (sur la base du volontariat exclusivement), les durées maximales du travail, le repos compensateur et la rémunération des salariés le dimanche.
Autant dire que les commerces les plus fragilisés hésiteront à payer un double salaire et un jour de repos supplémentaire à leurs employés, surtout s'ils ne sont pas sûr de remplir les caisses, et que ces derniers renâclent à se porter volontaires.