Soixante millions. C'est le nombre de galettes des Rois vendues, chaque année, en France. Avant l'Épiphanie, lundi 6 janvier, c'est le week-end de l'année pour les pâtissiers boulangers. Et à Bordeaux, le match est rude entre celle à la frangipane et sa cousine locale, la brioche.
La galette ou la brioche des Rois, laquelle allez-vous acheter pour l'Épiphanie lundi 6 janvier ?
"La galette m'a appelé, elle me dit vient, viens me manger", s'amuse une cliente bordelaise. Son regard tombe sur celle à la frangipane, comme de plus en plus souvent en Gironde. Comme elle, de nombreux Français vont acheter une galette des Rois. Il s'en vend chaque année plus de 60 millions.
Dans cette boulangerie bordelaise, on voit la tendance du marché, et elle n'est pas en faveur de la brioche. Même sur ces terres, elle ne domine plus la concurrence.
"À l'époque, c'était 10% de frangipane, 90% de briochée. C'était la spécialité de Bordeaux. Aujourd'hui c'est 50/50, explique Laurent Lachenal, de la boulangerie Lachenal Pessac. Ici, 800 galettes se sont écoulées en deux jours. Bordeaux a beaucoup changé. Les gens viennent des quatre coins de la France, et la briochée, c'est vraiment très bordelais."
Frangipane, briochée : "Aujourd'hui c'est 50/50"
La brioche des Rois détrônée, mais elle reste importante à Bordeaux. Les salariés de cette autre boulangerie mettent les bouchées doubles pour contenter les nombreux clients.
"On doit commencer à minuit, et on termine quand on a fini de tout cuire, relate Alexandre Valentin, Co-Gérant de la boulangerie Perrin Caudéran. Ça peut être minuit jusqu'à dix heures, aisément."
Mais brioche ou galette, frangipane ou fleur d'oranger, elles ont toutes un point commun : la fève. Elle ne trouve sa place que quelques minutes avant son installation en vitrine. Comptez vingt euros pour huit personnes, pour la briochée, un peu plus pour sa cousine feuilletée. Le reste, c'est une histoire de goût, et d'envie.