Dordogne : la dernière usine française de première transformation du Tabac va fermer ses portes

Selon les mots du directeur de France Tabac c'est une page d'histoire du tabac du Sud-Ouest qui se tourne. L'usine France Tabac de Sarlat, la dernière usine de première transformation du tabac en France va fermer ses portes dans quelques semaines. 33 postes vont disparaître.

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L'information vient d'Éric Tabanou lui-même, le Directeur général de France Tabac : "France Tabac" à Sarlat fermera ses portes dans quelques semaines. Il s'agissait de la dernière usine française de première transformation du tabac. Comprenez l'usine qui préparait le tabac pour les cigarettiers. Une activité historique en France, dont le sud ouest était le fleuron.

Cela signifie que l'usine qui appartient à 7 coopératives ne traitera même pas la prochaine récolte locale. Une activité qui devait s'effectuer en fin d'année, à partir de novembre. 


À l'origine de la fermeture de ce site historique, la mondialisation de l'industrie du tabac. L'an passé, un partenariat avait été noué pour trois ans avec le groupe allemand Pyxus International, Inc (anciennement Alliance One International). Un géant du secteur spécialisé dans l'achat, la transformation, le stockage et la vente de tabac en feuilles qui achète du tabac principalement aux États-Unis, en Afrique, en Europe, en Amérique du Sud et en Asie pour le revendre ensuite.

Or ce contrat n'ira pas à son terme. Cette décision donne le coup de grâce à cette activité profondément fragilisée depuis plusieurs années. Dans les années 80, France Tabac comptait 200 salariés. Un effectif en constante dégringolade. Le dernier plan de licenciement date de juin 2016. 24 postes avaient été supprimés sur les 57 restants. À l'heure actuelle, France Tabac emploie encore 33 salariés et plusieurs intérimaires saisonniers.  

L'activité européenne de traitement du tabac partira en grande partie vers l'Europe de l'Est.

Reste le questionnement pour les 176 producteurs locaux regroupés au sein de la filière Périgord Tabac qui se demandent ce que va devenir leur production. Tout de même 400 hectares pour un millier de tonnes en Périgord.

Pour cette année une partie de leur tabac (Virginie et Burley) qui devait être traitée à Sarlat migrera probablement vers l'Italie et la Croatie. 

Seuls quelques marchés de niche semblent encore possibles dans la région, comme la production de nicotine en plein développement pour le vapotage. Une quinzaine de producteurs locaux se sont déjà engagés dans cette reconversion. Une société bordelaise se chargera de l'achat et de la transformation de leur première récolte cette année.

Autre possibilité, une hypothétique production de tabac noir à destination de cigares bon marché. 



Voir notre sujet de 2018 sur l'effeuillaison de la récolte du tabac du Périgord

 
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