Dans son petit atelier du Bugue en Dordogne, Nadège Tricard ressuscite un savoir-faire oublié depuis les années 60 : la création d’abat-jour.
Nadège Tricard en avait marre. Marre de travailler dans un bureau, cachée derrière son ordinateur. « J’avais besoin d’un métier manuel, plus créatif ». Ni une, ni deux, elle quitte son poste de secrétaire pour sa passion : la fabrication d’abat-jour. Actuellement en formation auprès d’un artisan d’art de Cognac, elle apprend les ficelles du métier. « Ça parait simple comme ça, mais c’est loin d’être le cas ! Il faut un minimum de stock et une connaissance toute particulière du tissu » explique Nadège, occupée à confectionner un petit abat-jour, idéal pour une table de chevet.
Armée d’une colle, d’une paire de ciseaux, d’une armature en métal et de quelques centimètres de tissu ; Nadège réalise son tout dernier modèle. Un travail de patience, de minutie où la créatrice laisse libre cours à son imagination. Et après trois heures de découpage et de collage, le dernier né de sa collection est enfin prêt à la vente.
Coton, soie, lin, velours… Nadège travaille toute sorte de tissu et elle fait même dans la récupération ! Certains de ses modèles ont été réalisés à partir de vieux vêtements ! Côté couleurs, elle utilise des nuances vives, presque kitsch : « Les gens ont besoin de lumière, de couleurs, de belles énergies ».
En plus de son atelier de création, Nadège restaure de vieux abat-jour. Elle les modernise, les remet au goût du jour. Pampilles, franges, perles… en plus d’un tissu tout neuf, elle agrémente ses confections de petites décorations. Tout en restant dans l’esprit des abat-jour, elle crée un objet au style actuel, dans l’air du temps.
Abandonné à la fin des années 60, le métier d’abajouriste trouve un second souffle dans l’atelier de Nadège. Et avec leur design « so british », ses créations sont déjà très prisées des anglais expatriés en Périgord.