Dordogne : gros gibiers et chasseurs indélicats dans le collimateur des agriculteurs !

Les sangliers, cerfs, chevreuils et daims sont classés comme grands gibiers. Des animaux rarement bienvenus chez les agriculteurs (sauf s'ils sont chasseurs) car ils ont une fâcheuse tendance à se servir dans les cultures. Aujourd'hui ils avaient convié la Préfète à constater l'étendue des dégâts.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ils ont de l'appétit, les grands gibiers. Et c'est ce qui désole certains agriculteurs de Dordogne. Les dégâts vont en augmentant selon eux, au point que les CRDA (organismes de Création de Dynamique Agricole) du département voulaient sensibiliser la Préfecture et lui proposer des réponses adaptées. 

Les cultures les plus touchées sont les maïs et autres céréales, les prairies, vignes, vergers, silos et même les fraisiers ! Des productions envahies semble-t-il par des véritables troupeaux de 20 à 40 animaux que les clôtures ne réussissent pas à stopper.

Les chasseurs insuffisants, voire responsables des nuisances


Selon les agriculteurs, les chasseurs ne suffisent plus à limiter efficacement les grands gibiers.

Les battues administratives organisées spécialement en cas de grande dégradation n'auraient pas non plus d'impact significatif, les sociétés de chasse n'étant pas suffisamment motivées selon les agriculteurs (sauf lorsque les chasseurs sont eux-même les agriculteurs concernés).
De plus, les agriculteurs reprochent aux sociétés de chasse de ne pas se coordonner, notamment sur les parcelles en limite de leur zone.

Pis, des élevages clandestins destinés à "enrichir" les parcelles en gibier chassable seraient délibérément organisés. Il y aurait également des "agrainages" illégaux, des apports de nourriture destinés à entretenir les animaux sauvages. Les chasseurs sont enfin accusés de ralentir la chasse en période hivernale pour assurer la reproduction. Bref, ils ne "jouent pas le jeu" et n'hésiteraient pas à sacrifier les parcelles pour le plaisir de disposer de davantage de gibier. Des infractions que les agriculteurs reprochent de ne pas voir sanctionnées.
 

Tuberculose, indemnisation, les problèmes continuent...


Face à cela, les démarches pour obtenir un dédommagement en cas de dégâts de grands gibiers apparaissent trop contraignantes aux agriculteurs. Du coup, ils préfèrent le plus souvent renoncer à monter les dossiers.
La tuberculose bovine, problème majeur du département est véhiculée par ces gibiers. Une menace supplémentaire pour les éleveurs qui nécessiterait une réduction majeure du nombre de sangliers.

 

Les agriculteurs proposent des solutions : 

  • cartographier les zones noires les plus concernées
  • obliger les chasseurs à s'activer dès le 1er juin, les responsabiliser y compris par des pénalités pour compenser les dégâts ou en cas de non atteinte des objectifs
  • Autoriser le piégeage, la chasse dans les réserves et surveiller les résultats des campagnes
  • éradiquer les élevages clandestins et les animaux hybrides, interdire l'agrainage et les élevages clandestins, et sanctionner durement les contrevenants
  • Autoriser les agriculteurs à chasser eux-mêmes sur leurs terres
  • Mettre en place des médiations locales chasseurs-agriculteurs pour éviter le manque de dialogue et les mésententes

Peu de chance que ces mesures soient appliqués dans la totalité, il n'empêche qu'il va bien falloir trouver des mesures, côté gibiers, comme du côté des chasseurs
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information