La tendance se répète cet été encore. Le touriste étranger est rare en Périgord, largement remplacé par ses homologues hexagonaux. Quelques Belges, des Néerlandais, ou des Allemands, mais pratiquement aucun des nombreux Anglais généralement majoritaires dans la région.
Goodbye
30% : l'été, c'est approximativement la proportion de touristes britanniques en Dordogne. Ou du moins c'était la proportion, il y a deux ans, avant l'arrivée du Brexit, de la crise du Covid, l'obligation de quarantaine au retour, du Passe Sanitaire et autres tracasseries. Car de touristes Anglais, Écossais ou Irlandais, en cet été 2021, on n'en voit guère. Quelques résidents locaux, et des membres de la famille venus bravement rendre visite, mais pas le débarquement habituel, loin de là.
Quant aux non-européens, les asiatiques, américains, australiens ou néozélandais, on n'en parle même plus.
Les locaux sont toujours là, et puis après, au niveau touristes étrangers, je crois qu'il y en a un peu moins... Néerlandais, Belges. Anglais, peut-être moins. Pas du tout, même, je crois
Les Belges en Périgord, une fois... revenus une deuxième fois
Du coup, on remarque davantage les touristes belges. Venus en nombre et en voisins depuis l'an dernier à Brantôme ils sont devenus la première clientèle étrangère cette année. Suivent les hollandais, visiteurs habituels du Périgord, les espagnols qui représentent une clientèle émergente, et les allemands. Enfin, la surprise qui se confirme, la clientèle suisse a goûté au Périgord l'an dernier, elle a aimé, elle est donc revenue cette année. Là encore, privée de ses voyages lointains, les Suisses redécouvrent un pays étranger mais qui reste voisin
Clientèle made in France
Si ces touristes étrangers se remarquent, c'est qu'ils se démarquent. Ils se voient plus facilement dans la foule de touristes français qui, elle, est bien au rendez-vous. Il y a eu moitié moins de touristes étrangers l'an dernier, il n'y a pas vraiment de raison pour que ça change cette année.
C'est une année un peu particulière, on est à peu près sur 70% de clientèle française et 30% d'étrangers [...] . Au niveau des britanniques, c'est la chute libre, mais on s'en doutait, entre le Brexit et les restrictions liées au Covid, malheureusement, on en a très peu cette année !
Train de vie estival
Sur le plan commercial si la fréquentation reste bonne, les dépenses ne sont plus les mêmes. Les français viennent parfois en voisin, ils campent, prennent de petites location, logent chez des proches ou repartent rapidement. L'an dernier, le nombre de nuités étrangères avait chuté de 20%, la française de 5%, et il semble que la tendance se confirme cette année.
Si le passe sanitaire ne les freine pas, les professionnels du tourisme populaire devraient néanmoins s'en sortir. Mais pénalisés par l'absence d'une clientèle étrangère à fort pouvoir d'achat, les hôtels et établissement de luxe risquent de perdre au change.