L'affaire est dans la tête de tous les défenseurs de la cause animale, Richard Mandral accusé par l'association One Voice d'avoir élevé des chiens de chasse dans des conditions indignes se retrouve ce 28 avril devant le tribunal correctionnel de Périgueux

Plus de 100 chiens de chasse

Portée sur la place publique par l'association de défense animale One Voice en septembre 2019, l'affaire avait fait grand bruit. Richard Mandral, agriculteur-chasseur-éleveur, la soixantaine passée, était accusé d'élever dans des conditions déplorables une meute de chiens de chasse dans un chenil d'Azerat, dans l'Est de la Dordogne.

Dépôt de plainte

Déplorable est un euphémisme. Selon One Voice, en état de famine et de décrépitude avancées, les chiens en étaient arrivés à se dévorer entre eux. À l'appui, une vidéo tournée en caméra cachée montrait des images effectivement difficilement supportables. En mai 2019, One Voice avait déposé une plainte auprès du procureur de la République pour actes de cruauté et mauvais traitements

S'en était suivi un bras de fer médiatique l'association accusant la Préfecture d'un certain laxisme, voire de complaisance envers l'éleveur. L'autorité publique avait répondu pied à pied, fournissant les preuves de sa vigilance qui avait abouti à une enquête du Parquet de Périgueux, l'intervention des services vétérinaires et de la DDSP.

Simple mise en demeure

Faute d'avérer le mauvais traitement des chiens, l'État avait conclu à une mise en demeure de mise aux normes de cette installation classée pour la protection de l’environnement soumise à déclaration et à certaines exigences qui n'avaient pas été respectées. Seuls faits dont l'éleveur a donc désormais à répondre.

 Réduction insuffisante

En clair, des 120 chiens que comprenait l'élevage, il ne devait en rester que 45. Ceux-ci devant bien évidemment éviter de se reproduire. C'est parce qu'il n'a pas respecté cette mise en demeure que le propriétaire du chenil comparaît une première fois ce mercredi 28 avril devant le tribunal correctionnel de Périgueux, où il risque en théorie une peine maximale d'un an d'emprisonnement et de 15 000 €uros d'amende pour non mise en conformité, plus une contravention pour avoir continué à laisser ses chiens se reproduire. L'association One Voice à l'origine de la plainte s'étant évidemment portée partie civile, espérant notamment faire reconnaître les frais qu'elle a engagé pour soigner certains des chiens qu'elle a recueilli.

 Faute d'avoir réussi à mettre complètement Richard Mandral au pied du mur ce 28 avril, l'association One Voice rappelle qu'une autre plainte déposée en janvier 2020 pour abandons, actes de cruauté et mauvais traitements commis par un exploitant est toujours en cours. Une plainte pour laquelle la date d'audience n'a pas encore été fixée

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