Deux ans et demi après son ouverture fin 2016, le fac similé de Lascaux IV fête son millionième visiteur. Le site classé par l’UNESCO accueille 400 000 personnes par an. Le musée doit s’adapter à cette forte affluence.
Lorsqu’ils ont acheté leur billet, les membres de la famille Retailleau ont eu une agréable surprise. Ils sont les millionièmes visiteurs de Lascaux 4. En cadeau, une année gratuite d’accès au fac similé, mais aussi au parc du Thot, le centre d’interprétation de la célèbre grotte. Une aubaine pour ces touristes originaires du Maine-et-Loire et leurs trois enfants en vacances dans le Périgord. Pour eux, Lascaux est un incontournable.
Les petits ont déjà abordé l’homme de Cro Magnon et Lascaux à l’école. C’est le site préhistorique le plus connu de France, il fallait qu’on le voit pendant notre séjour, affirme Richard, le père de famille.
Une organisation bien calibrée
Comme eux, 400 000 touristes s’émerveillent chaque année devant la reproduction de la grotte, affectueusement appelée la chapelle Sixtine de l’art pariétal. A l’intérieur, les visites guidées semblent s’enchaîner à un rythme fou. Mais à la sortie, au bout d’environ trois quarts d'heure de balade dans le temps, personne ne semble avoir été pressé. Après deux ans et demi d’exploitation, l’organisation de Lascaux 4 s’est rodée :
Notre objectif principal est d’offrir un maximum de confort aux visiteurs, confirme Francis Doucet, le nouveau directeur du site. Nous essayons de faire en sorte qu’ils aient le temps de s’imprégner de ces lieux, tout en assurant un roulement relativement rapide pour limiter l’attente.
Avec le temps et les retours d’expérience, de nouveaux formats de visite sont apparus : plus adaptées aux tour-opérateurs, des visites plus courtes sont proposées sur commande. A l’inverse, pour les habitués qui souhaitent approfondir la découverte de Lascaux, des visites plus longues sont aussi possibles en fin de journée.
Toujours à la pointe de la technologie
Dès son ouverture, Lascaux 4 se voulait à la pointe des nouveaux usages touristiques. La fin de la visite, toute en tablettes tactiles, réalité augmentée et interactivité, illustrait bien cet aspect du musée. Pour pousser un peu plus loin l’expérience numérique, un robot a même été installé dans la salle de l’imaginaire, une pièce qui met en parallèle l'art des premiers hommes et l'art contemporain. A titre expérimental pour la saison d’été, celui-ci invite les visiteurs à résoudre des énigmes et répondre à des questions.
Heazy (c’est son nom) est une interface qui aidera nos médiateurs culturels à rendre la visite plus ludique, notamment pour les enfants, explique Matthieu Lassimouillas, coordinateur marketing. C’est aussi un moyen de rendre plus attractive cette pièce oubliée par beaucoup de visiteurs.
Tous les moyens sont bons
En plus de leur ticket d’entrée illimité, notre famille n° 1 000 000 a également reçu une caisse de vins du Périgord, estampillée Lascaux : « On y repensera en le dégustant » plaisantent-ils. Décidément tous les moyens sont bons pour rendre cette visite inoubliable.