À Saint-Mesmin, à la limite entre Dordogne et Corrèze, une ferme d'élevage intensif de veaux doit voir le jour, pour alimenter la société de boucherie industrielle Sobeval, à Boulazac. Mais le projet est contesté par des défenseurs de l'environnement, qui craignent une pollution aquatique.
Une ferme d'élevage intensif de veaux sera-t-elle bâtie sur le territoire de la petite commune de Saint-Mesmin, en Dordogne ?
Alors que le permis de construire a déjà été accordé aux porteurs du projet, les militants de l'association "Auvézère Avenir" ont formé un recours gracieux pour le faire annuler.
Crainte d'une pollution aquatique par épandage
Ces défenseurs de l'environnement redoutent la pollution de la rivière Auvézère, qui s'écoule à proximité de la future ferme, par l'épandage du fumier issu de l'exploitation.
"Le plateau surmontant l'Auvézère est un plateau plein de failles. Il est évident que tout épandage finira par arriver à la rivière", affirme Claude Tayon, le président de l'association. "Qui va contrôler que l'épandage se fera dans les règles ?"
La ferme en question doit "produire" 600 veaux par an pour alimenter la boucherie industrielle Sobeval, à Boulazac, pour son marché international.
La chambre d'agriculture dénonce un "agri-bashing"
Si les porteurs du projet n'ont pas souhaité s'exprimer, le vice-président de la chambre d'agriculture de la Dordogne, dénonce un "agri-bashing permanent".
"Un plan d'épandage a été fait dans toutes les normes demandées. Et l'exploitant a suffisamment de surface pour pouvoir épandre tous les déchets de son bâtiment" souligne Fabien Joffre.
Regardez le reportage de Philippe Niccolaï et Pascal Tinon :
Si le recours gracieux d' "Auvézère Avenir" n'aboutit pas, les militants se préparent à contester le permis de construire devant la justice administrative.
→ Carte : la commune de Saint-Mesmin, à la limite entre Dordogne et Corrèze