Enquête historique à Domme, bastide médiévale du Périgord. Les inscriptions gravées dans la pierre de la porte des Tours sont-elles bien l'oeuvre des chevaliers de l'ordre des Templiers, qui auraient été emprisonnés ici en 1307 ? Une étude récente remet en cause cette hypothèse...
Les certitudes sont chamboulées dans la ville de Domme. Les graffitis creusés dans la pierre de la porte des tours, attribués à des Templiers emprisonnés, pourraient finalement dater d'une époque plus tardive.
Lors des visites guidées, la version officielle dit que ces inscriptions ont étaient laissées par des chevaliers arrêtés sur ordre du roi de France Philippe le Bel en 1307. Mais aucune preuve formelle n'atteste cette explication.
La municipalité de Domme, soucieuse de bien connaître son patrimoine a commandé une étude à deux archéologues pour connaître la véritable histoire de ces étranges graffitis.
Une étude qui remet en question des certitudes...
Les résultats sont quelque peu surprenants pour le maire Jean-Claude Cassagnole : "Ca serait peut-être postérieur à l'époque des Templiers. Il n'a pas été trouvé de traces attestant que la porte des Dours de Domme ait servi de prison pour y incarcérer des chevaliers templiers à l'époque."
L'étude de l'agence d'archéologie remet en cause les conclusions du Chanoine Tonnellier qui avait déchiffré ces murs dans les années 70.
Mais le débat reste ouvert : Jean-Luc Aubardier, écrivain et féru d'histoire pense que l'hypothèse des Templiers reste valable. Il explique : "Ils ont été arrêtés partout en France, chaque fois, ils ont été enfermés dans des endroits où ils ne dépendaient pas d'un seigneur qui pouvait le libéré, mais dans un endroit qui dépendait que du roi."
Donc effectivement le site de Domme se prête à cette interprétation
Une seule chose est sûre : des hommes ont été enfermés dans ce lieu et y ont laissé une trace indélébile dans la pierre. La porte des tours, lieu touristique du Périgord Noir continuera à accueillir des visiteurs, mais les commentaires évolueront peut-être.