A l'heure où l'on s'inquiète toujours plus de la disparition des espèces animales, le métier de piégeur peut sembler anachronique. Ils sont près de 400 piégeurs officiels en Dordogne à "réguler" les populations d'animaux sauvages considérées comme invasives et nuisibles.
Ragondins, fouines, corneilles noires, renards, pies corbeaux ou blaireaux, ces animaux sauvages de nos campagnes font souvent la joie des promeneurs qui ont la chance de les surprendre dans leur habitat naturel.Ils font pourtant partie de ces animaux classés comme nuisibles ou invasifs. Leur nombre excessif, les maladies dont ils peuvent être les vecteurs ou les dégâts qu'ils infligent aux cultures ou aux autres animaux font qu'ils peuvent faire l'objet d'une régulation.Eviter les risques de surnombre, de maladies et ravages
Un exercice très contrôlé et réservé aux bénévoles membres de l'Association Départementale des Piégeurs de la Dordogne basée à Nontron. En Dordogne, le discret blaireau et l'industrieux ragondin sont leurs principales cibles."Régulation" sous contrôle
Chaque année, 2500 renards, 1200 blaireaux, 2000 pies et des milliers de corneilles noires sont ainsi piégés en Dordogne.
Ragondins et blaireaux indésirables...
L'aquatique ragondin originaire d'amérique du sud n'est dans l'hexagone que depuis le 19ème siècle. Mais il s'y est si bien répandu qu'il a fini par mettre à mal beaucoup de berges de plans d'eaux et de rivières. La leptospirose dont il peut être porteur peut se répandre dans les élevages et aux chiens mais ne se transmet qu'exceptionnellement à l'homme. L'an dernier, 3 800 individus ont été "prélevés" dans le département.
C'est une autre maladie qui justifie la traque du blaireau. Il est potentiellement vecteur de la tuberculose bovine qui sévit en Nouvelle-Aquitaine particulièrement en Dordogne. Sur le millier prélevé l'an dernier, une trentaine était effectivement porteur de cette tuberculose.