La question suscite toujours l'émoi. Et les réactions d'un côté comme de l'autre échappent rarement à la passion. En octobre dernier, la préfecture de Dordogne avait créé une cellule loup. Celle-ci vient d'être activée suite à une attaque présumée en décembre dernier
Difficile de déterminer ce qui est de la part du réel et ce qui relève de l'émotif dès que l'on parle du loup. Le premier octobre dernier, la préfecture de Dordogne avait décidé de la création d'une cellule de veille dédiée au loup (voir ci-dessous), censée mettre en relation les différents acteurs pouvant être amené à traiter de la question.
Chasseurs, éleveurs, services vétérinaires et services de l'Etat devait ainsi avoir à disposition un outil permettant de répondre en cas de présence avérée ou supposée du canidé.
Or, à peine deux mois plus tard, le 16 décembre dernier, ce fut justement le cas. Une attaque de mouton à Saint-Saud-Lacoussière à la limite nord-est du département en bordure de Haute-Vienne, où l'hypothèse du loup ne pouvait pas être écartée selon l'office national de la chasse et de la faune sauvage.
Même si les prélèvements adn révèlent la présence d'un renard, la méthode laisserait penser à la présence d'un loup.
Bref, rien de sûr mais assez de doute pour valider le déclenchement du plan loup. Le dispositif consiste à mettre en relation un réseau d'information et tenter de déterminer si le loup y est... ou pas.
Mesure préventive pour l'instant, ce qui n'empêche pas les défenseurs du loup de crier au scandale des éleveurs qui chercheraient à empocher des primes sur le dos du loup, et aux opposant de dénoncer une nouvelle fois la réintroduction de ce prédateur dans nos campagnes.
Enfin, la mort accidentelle d'un canidé de grande taille en Haute-Vienne fin janvier qui s'avèrerait finalement être un chien mais avec des similitudes avec le loup selon la préfecture pourrait éclairer une partie du débat.