Un mathématicien en herbe, Gabriel. Il a même choisi son collège en fonction de l'option Astronomie qui y est proposée. Mathématicien et pas stressé, il a fait sa rentrée en 6ème C ce matin, surtout content de retrouver ses amis...
Tout sourire...
... et pas stressé pour deux sous, Gabriel. Venu de Mussidan ce matin, il fait sa rentrée chez les grands au Collège St Joseph pour y suivre les cours qu'il préfère : les maths ! Car du haut de ses 10 ans, ils sait déjà ce qu'il veut exercer comme métier : mathématicien. Parce que "les maths, il kiffe !". Pas sûr que ce soit le cas de tous les élèves qui font leur rentrée aujourd'hui...
Ils sont près de 60 000 à avoir pris le chemin des établissements scolaires ce matin en Dordogne. Une rentrée sans trop de remous dans le département (voir encadré ci-dessous)
LE POINT EN DORDOGNE
840 élèves en moins, la baisse des effectifs se confirme
Pour les 60 000 élèves de Dordogne qui effectuent leur rentrée, c'était le jour J... Et ce qui risque surtout de les marquer, du moins dans les collège, c'est l'interdiction du portable dans l'enceinte de l'établissement. Particularités en Dordogne, la baisse constante des effectifs et la taille réduite des structures scolaires. Une baisse des effectif qui ne s'accompagne pas cette année d'une baisse de dotation, ce qui explique sans doute le peu de mobilisation des parents d'élèves face à d'éventuelles fermetures de classe ou suppression de postes. Cette année le ratio nombre d'enseignants par élèves dans le premier degré est de 5,76 % le chiffre le plus élevé depuis 2013.
Toujours moins d'élèves...
Une rentrée où une fois de plus, les effectifs de la région et du département sont en baisse. En 6 ans en Aquitaine les effectifs ont baissé de plus de 2 200 élèves. Dans le département cette année on a perdu 645 écoliers dans le premier degré, et 195 dans le second degré. Ce qui incite l'Inspecteur d'Académie Directeur Académique de l'Education Nationale (IADasen) Jacques Caillaut à vouloir renforcer la collaboration inter-établissements. Comme outil, la Convention Ruralité signée il y a trois ans, le but étant de renforcer le partage des ressources éducatives et d'éviter les zones de désert éducatif.
... sauf dans le privé
Bien sûr, ce n'est pas l'embellie, mais le privé connaît des effectifs régionaux constants, et au niveau départemental ces établissement sous contrat avec l'Etat gagnent même quelques élèves cette année. + 5 élèves dans le premier degré, et + 86 dans le second degré.
Des CP dédoublés
Avec pour objectif la consolidation des savoirs fondamentaux dans le primaire - lire, écrire, compter, respecter autrui - , le dédoublement des classes de CP et de CE1 en éducation prioritaire a débuté depuis la rentrée 2017. Et depuis l'an dernier 6 700 CP sont dédoublés en France. L'an prochain 300 000 élèves seront concernés. En Dordogne 29 Cours Préparatoires supplémentaires seront dédoublés cette année et 16 nouveaux postes ont été créés pour le permettre. Cela concerne 454 élèves dans 5 "réseaux prioritaires" : Piégut-Pluviers, Saint-Aulaye, Terrasson, Vélines et Vergt.
Les "4 jours" s'imposent
Au niveau national comme départemental, plus des 3/4 des établissements ont choisi cette année de rester ou de passer au régime des 4 jours. En Dordogne, près de 300 écoles sont cette année aux 4 jours. Un choix qui impose de trouver une solution pour les parents comme pour les communes afin d'occuper les enfants le mercredi. Le "Plan Mercredi" voulu par le ministre de l'Éducation nationale propose que les enfants "fassent quelque chose d'intelligent et d'utile sur le temps périscolaire». L'objectif pouvant être atteint grâce à des centres de loisir partiellement subventionnés par l'Etat.