Dans moins de trois mois, le 27 septembre prochain, les élections sénatoriales renouvelleront la moitié des membres de la chambre haute du Parlement. Les deux postes de sénateurs de la Dordogne sont concernés, les sortants ne se représentent pas
Le 27 septembre prochain, le Sénat devra renouveller la moitié de ses 348 sénateurs pour une durée de six ans. En Dordogne, les deux uniques postes de sénateurs sont concernés. Et il y aura forcément du renouveau, car les sénateurs actuels Bernard Cazeau (LREM) et Claude Bérit-Debat (PS) ne se représentent pas.
Les sénatoriales occupent une place particulière dans le paysage politique français, les sénateurs n'étant pas élus directement par la population mais par des grands électeurs. Ce sont les députés, sénateurs, conseillers régionaux élus dans le département,
conseillers départementaux et délégués des conseils municipaux (qui représentent environ 95 % des grands électeurs) qui désignent ces nouveaux sénateurs. Pour l'heure, deux candidats se sont déclarés dans le département, représentant respectivement le PS et LREM.
Mérillou-Boucaud, le duo PS pour la défense du service public et des collectivités locales
Pour le PS, le choix du premier candidat s'est imposé de lui-même. C'est le maire de Saint-Agne et conseiller départemental Serge Mérillou, 68 ans, qui a été retenu. Sa candidature est complétée par une suppléante également conseillère départementale, vice-présidente du Conseil Départemental et maire d'Agonac, Christelle Boucaud.Pour le tandem, pas d'équivoque : ils souhaitent représenter la ruralité au plus haut niveau. Défenseurs des Services Publics et des collectivités locales, ils veulent être un rempart contre les attaques portées selon eux dans ces deux domaines par le gouvernement. Pour cela, ils mettent en avant leur parfaite connaissance du sujet.
Pour l'heure, pas d'autre candidat présenté par le PS pour le second poste de sénateur à pourvoir dans le département. Les instances nationales du PS consultent actuellement les autres représentants de la gauche,et notamment le PCF, pour étudier les possibilités d'alliance en vue de cette candidature, ainsi que celles des départementales et des régionales qui auront lieu l'année suivante.
Le PCF qui est sorti renforcé de trois maires lors des dernières municipales (il en compte maintenant 17 dans le département), pourrait ainsi mettre en avant ses propres candidats pour ce second poste de sénateur. France Bleu Périgord évoque ainsi les noms de la conseillère départementale Marie-Claude Varaillas ou encore du maire de Vergt Pierre Jaubertie.
Jean-Pierre Cubertafon, l'atout Modem de LREM pour conserver un siège de sénateur en Dordogne
L'annonce n'a pas encore été avalisée officiellement par LREM, mais il est probable qu'elle le sera. Car la candidature de Jean-Pierre Cubertafond, député Modem du Périgord vert de 72 ans, pourrait permettre à la majorité présidentielle de conserver un précieux siège au Sénat laissé vacant par Bernard Cazeau. L'ancien cadre pharmaceutique devenu RPR, puis UDF avant de rallier le Modem, a été maire de Lanouaille jusqu'à il y a tout juste trois ans. Date à laquelle il est devenu simple conseiller municipal pour éviter le cumul des mandats.Avec la candidature de l'ancien maire et actuel conseiller municipal de Lanouaille, LREM compte bien remporter les suffrages des grands électeurs majoritairement constitués de conseillers municipaux. Un candidat-ressource pour le parti présidentiel, puisque son investiture avait déjà permis à LREM de conquérir les départementales dans la 3ème circonscription de Dordogne en 2017.