Les faits se sont déroulés hier en fin de journée à Périgueux. Un homme s'en est pris à des passants avec un couteau de cuisine. Deux victimes touchées sont toujours en observation. L'agresseur a été interpellé. Alcoolisé, il souffrirait de troubles psychologiques. La piste terroriste semble écartée
C'est dans une artère passante de Périgueux, rue Victor Hugo et en fin de journée vers 18h que se sont déroulés les faits. Un jeune homme visiblement très agité, cheveux longs et torse nu, s'en prend à coups de pieds et de poings aux passants et aux automobilistes qui s'arrêtent au feu rouge. Des ambulanciers de la société SAS 24 qui étaient de passage s'arrêtent pour tenter de le calmer.
Le jeune homme les frappe à coup de poings et à coup de pied, puis muni d'un couteau de cuisine les blesse à la tête et dans le dos. Les hommes de 52 et 33 ans réussissent à s'extraire pour se rendre aux urgences de l'hôpital à bord de leur ambulance. L'un d'entre eux est actuellement sorti de l'hôpital, mais un autre est toujours en observation.
Le jeune homme de plus en plus agité s'en prend alors à deux hommes, deux frères âgés de 66 et 68 ans. Toujours armé de son couteau, ils les frappe à plusieurs reprises. C'est un autre homme qui réussi finalement à immobiliser le forcené. Les deux victimes supplémentaires seront évacuées sur l'hôpital de Périgueux.
Les forces de l'ordre sur place interpellent l'agresseur et le placent immédiatement en garde à vue pour 24h. Il s'agit d'un jeune demandeur d'asile afghan résidant à Bordeaux mais de passage chez son cousin logé au 90 rue Victor Hugo par l'Association Périgourdine d'Action et de Recherche sur l'Exclusion (APARE). Ce cousin étant absent à ce moment là.
Au moment des faits, le jeune homme était très fortement alcoolisé, une bouteille de whisky a été retrouvée sur les lieux. Il était arrivé en 2016, encore mineur, en France. Après des passages à Toulon, Paris et Bordeaux, une demande de régularisation avait été déposée en son nom à l'Office Français d'Immigration et d'Intégration (OFII)
Selon le maire de Périgueux Antoine Audi, il était apparemment connu pour avoir déjà manifesté des troubles psychologiques. La thèse terroriste semble totalement écartée.
Placé sous mandat de dépôt à partir de ce soir, il sera présenté en comparution immédiate vendredi prochain à 15h au Tribunal Correctionnel de Périgueux
Suite à l'agression la police scientifique a longuement procédé à des relevés pour reconstituer l'ensemble du déroulement de la scène. Il appartiendra à la justice, à la suite de l'enquête de déterminer si l'acte était prévisible et évitable...