Un procés peu ordinaire au tribunal de Périgueux. Celui d'un randonneur naturiste poursuivi pour « exhibition sexuelle ». L'association naturiste apnel souhaite que ce procès permette de faire la différence entre naturisme et exhibition sexuelle. Le jugement sera rendu le 11 septembre prochain.

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Le procès sera l'occasion pour les associations naturistes de se faire entendre. Pour l'Apnel (Association pour la promotion du naturisme en liberté), c'est le moment de faire le distingo entre faire de la "randonnue", dans un esprit naturiste, et l'exhibition.

Les faits

Ce professeur de 51 ans, adepte du naturisme, décide d'effectuer une randonnée, nu, du côté de La Roche-Chalais  dans une zone isolée de la forêt de la Double où il est venu passer des vacances en famille.
C'était le 20 février, mais il faisait très beau. Il décide donc d’effectuer une randonnée dans la nature... dans le plus simple appareil, comme il lui était déjà arrivé de le faire...
Mais voilà, ce jour-là justement, une dame l'aperçoit, relève la plaque d'immatriculation de sa voiture et le signale aux gendarmes.

Les gendarmes 

Dés le lendemain, les gendarmes l'interrogent, sa chambre est fouillée, son ordinateur consulté. Le quinquagénaire se retrouve en garde à vue à la gendarmerie.
De son côté, il explique avoir fait une randonnée naturiste et qu’il ne savait pas qu’il avait offensé quelqu’un et se défend de toute "exhibition sexuelle".

Au tribunal de Périgueux

Selon Sud-Ouest, les services du procureur de la République de Périgueux ont proposé au naturiste une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une sorte de « plaider coupable » qui consiste à reconnaître les faits et à accepter la peine présentée. Ce qu'il refuse, puisque s'il admet avoir fait du naturisme en dehors de zones réservées, il réfute la notion "d'exhibition sexuelle".

Alors que d'autres naturistes préfèrent parfois payer une amende pour éviter les dédales de la justice, l'enseignant souhaite faire valoir ses droits et que la justice, la société, portent un autre regard sur la naturisme.

Selon la loi, le "randonneur" risque jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende. 

Le procureur de la République, Yves Squercionia estimé que la randonneur n'avait pas voulu s'exhiber et il a et demandé la relaxe.  Le jugement sera rendu le 11 septembre prochain.

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