Vitrines désertes, panneaux de vente ou de location sur les façades : les locaux commerciaux vides nuisent grandement à l'image d'un centre-ville. À Périgueux, la ville veut lutter contre ce phénomène en taxant les propriétaires pour les inciter à trouver preneur.

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Dans la rue Taillefer, l'une des rues les plus emblématiques du centre-ville de Périgueux, les panneaux d'agences immobilières fleurissent. Un peu trop. Locaux vides, cessations d'activité, baux non renouvelés, la chose n'est pas nouvelle, mais son ampleur questionne alors que la rue est toujours aussi passante. 

500 locaux vides

Il y aurait environ 500 locaux disponibles dans la communauté d'agglomération du Grand Périgueux. Le phénomène n'est pas nouveau, les causes sont de plus en plus clairement identifiées et se conjuguent. Il est certain que la conjoncture y est pour quelque chose, mais il y a aussi l'absence de commerçants qui souhaitent s'installer, le prix des loyers dissuasif, et le manque d'incitation des propriétaires pour mettre leur bien sur le marché. 

Loyers progressifs

Pour faire face, des agents immobiliers tentent de trouver des parades. Comme ce "loyer progressif" qui part sur des mensualités réduites les trois premières années, pour atteindre pleinement la somme demandée au bout de la quatrième année. Mais la formule ne suffit visiblement pas à relancer le marché.
 

Des loyers trop élevés

Certains loyers atteignent aujourd'hui des sommes que de moins en moins d'enseignes veulent et peuvent se permettre de payer. Illustration avec une surface de 600 m2, certes imposante et bien placée, mais dont le loyer mensuel s'élève à 12 000 €.
Confronté au phénomène, Florent Vadillo le délégué à l'attractivité commerciale du Grand Périgueux n'hésite pas à parler d'une véritable spéculation sur les loyers commerciaux.

Frapper au portefeuille

Si la ville de Périgueux ne peut pas lutter à elle seule contre le contexte économique morose, elle peut influer les autres facteurs. Son idée est d'inciter les propriétaires à revoir leurs prétentions à la baisse en taxant les friches commerciales. Pas question de tirer sur l'ambulance en étranglant des propriétaires déjà à la peine pour louer leur bien. Il s'agit plutôt de faire la chasse aux propriétaires "indélicats" qui refusent de mettre leur bien sur le marché ou bien qui le font à des conditions surévaluées par rapport au marché.

2 ans = + 20 %

À partir de deux ans, un local commercial inoccupé verrait ainsi sa taxe foncière majorée de 20 %, puis 30 et 40 % les années suivantes. Pour boucler la boucle, cette taxe servirait d'ici deux ans à mettre en place une société foncière publique. Une sorte de régulateur immobilier susceptible de reprendre la main sur l'ensemble du marché, et surtout sur ces friches commerciales néfastes au dynamisme de la ville.
 
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