À Périgueux, le binôme Les Républicains Borgella-Mossion a été élu avec 19 petites voix d'avance sur le binôme PS du premier adjoint au maire de Périgueux. Un scrutin serré qui pousse le PS à déposer un recours, évoquant un possible manquement au code électoral.
Déjà forte d'une confortable majorité départementale, la gauche a cependant dû partager les deux cantons de Périgueux avec le parti Les Républicains. Victoire courte, 19 voix sur 3275 votes exprimés, mais victoire quand même. Le canton de Périgueux 1 reste donc à droite, avec à sa tête le binôme Laurent Mossion, ancien premier adjoint au maire de Périgueux Antoine Audi, et Florence Borgella. Sauf que cette courte victoire est contestée par les perdants, le binôme socialiste d'Anne Marchand et Émeric Lavitola. Ce dernier étant par ailleurs secrétaire fédéral du Parti socialiste et premier adjoint au maire de Périgueux.
Réseaux sociaux électoraux
Le binôme socialiste s'est donc décidé à contester l'élection devant le tribunal administratif de Bordeaux en se basant notamment sur la très faible participation (37,74% des inscrits), le faible écart des voix et "la diffusion sponsorisée et donc payante de la page Facebook Borgella Mossion Périgueux 1, manifestement contraire aux dispositions du Code électoral". En clair, les vainqueurs auraient "boostée" financièrement leur page pour obtenir une meilleure diffusion, la chose étant bien entendu illégale hors de la période de campagne électorale.
Pratique répétée ?
On est évidemment bien loin des montants suspects qui ont financé des campagnes présidentielles passées, mais Émeric Lavitola précise que ces "moyens prohibés de propagande électorale" auraient déjà été observés par la Fédération du PS dans d’autres cantons.
Pour sa part, le binôme Borgella-Mossion rejette en bloc les accusations et affirme ne pas avoir versé d'argent à Facebook pour sponsoriser sa page. Ce sera au Tribunal Administratif d'en juger et de décider de la suite éventuelle à donner à cette affaire. Si d'aventure l'élection venait à se rejouer, nul doute que les deux camps sauraient remotiver l'électorat abstentionniste car dans un scrutin aussi serré, selon la formule consacrée chaque voix compte plus que jamais.