Cette pension a été fondée à Saint-Pancrace par un Britannique. On y trouve d'anciens chevaux de la police anglaise. Les animaux, parfois traumatisés par leurs anciennes missions, sont ainsi soignés.
Dans cette pension vivent 22 animaux précisément. Un petit havre de paix niché au nord de la Dordogne. Fondé il y a 7 ans, ce lieu offre une seconde vie à ses pensionnaires.
Il faut dire que certains ont particulièrement besoin de repos et même de soins. C'est le cas de Lewis. Ce cheval faisait partie de la police anglaise au service de sa Majesté. Il a notamment vécu les émeutes de 2011 qui ont parfois blessé certaines bêtes pouvant aussi être prises pour cible. Lui a été traumatisé. La même année il a donc pris sa retraite et c'est Roland Philipps le co-fondateur de la pension qui l'a accueilli. En tant qu'ancien policier il savait bien à quel type de mission il avait été affecté et connaissait bien les troubles dont il souffrait.
"Quand il est arrivé ici il était très difficile de le faire sortir. Il mettait sa tête dans la partie la plus sobre de son box et il ne voulait plus en bouger", explique Roland.
Alors l'homme a pris soin du cheval. Il l'a petit à petit réintroduit dans un groupe avec d'autres animaux. Ensemble ils ont passé du temps dans les champs et prairies. Il s'est ainsi sociabilisé. Avec le temps il a pu oublier ce qu'il avait vécu et a pu faire à nouveau confiance en l'homme.
Mais tous n'ont pas cette chance. "En Angleterre si une maison d'accueil n'est pas trouvée, ils n'ont pas de budget pour les garder alors ils sont euthanasiés", explique Roland. Alors la Police britannique envoie régulièrement des chevaux à Roland Phillips. Les soins et le transport ont un coût que Roland assure en proposant aux touristes de visiter son établissement appelé Brantôme Police Horses.
Voyez le reportage de Florian Roulies et Delphine Roussel :