Près de 300 personnes se sont rassemblées ce dimanche matin pour réclamer l'achèvement du contournement du village de Beynac en Dordogne, installé entre la rivière Dordogne et la falaise. La route étroite qui traverse la commune est l'axe Bergerac - Sarlat, très fréquenté, voir saturé en été.
Démonstration de force de certains élus pour réclamer la mise en place du contournement de Beynac ce 3 septembre, et dénoncer l'action des anti-projet
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©France 3 Périgords
30 ans qu'on en parle dans le département. Mais les pro contournement n'ont jamais été aussi près du but.
Le budget de la déviation a été programmé par le Conseil Général et les travaux devraient débuter en 2018 pour une ouverture en 2020.
Le coût, 32 millions d'euros, et le tracé à travers la vallée de la Dordogne, n'ont cessé d'être critiqués et dénoncés jusqu'à ce qu'une ZAD s'installe en février dernier. Les opposants, soutenus notamment par Noël Mamère, redoutent une défiguration du paysage et s'insurgent contre une dépense trop coûteuse.
Le tracé en question doit emprunter trois nouveaux ouvrages d'arts, deux ponts sur la Dordogne et un pont rail pour un passage sous la voie ferrée. La déviation, prévue sur la rive opposée de la rivière, sera construite au plus près du rail et devrait "absorber 50% du trafic supporté par Beynac" explique le Conseil Général, porteur du projet.
La commune, classée comme étant l'un des plus beaux villages de France, avec son château, ses falaises aux couleurs d'or et ses maisons médiévales en pierre du périgord noir, est traversée par une route extrêmement fréquentée en été. Celle qui relie Sarlat à Bergerac. Elle est traversée par 6070 véhicules par jour en moyenne avec des pics à plus de 10 000 en été.
Ce matin, de nombreux élus, dont les maires de Sarlat et Bergerac et le président du Conseil Général Germinal Peiro, des chefs d'entreprises et des habitants des environs, ont assisté au rassemblement pro déviation. Le premier du genre.
Retrouvez le reportage complet de Iban Carpentier et Pascal Tinon :