Une information judiciaire a été ouverte ce lundi 5 juin dans le cadre de laquelle est demandée la mise en examen des 3 suspects. Ils sont actuellement présentés à un juge d'instruction.
Vendredi 2 juin, une soirée " festive " a mal tourné à Montpon-Ménestérol en Dordogne. Une femme âgée de 45 ans, mère de trois enfants, a perdu la vie. Les faits se sont produits "lors d'un jeu au cours duquel la victime aurait revêtu un gilet pare-balle avant de se faire tirer dessus", a indiqué le parquet de Périgueux.
Son corps a été retrouvé le lendemain matin par des éboueurs devant le cimetière de la commune. Les trois personnes présentent au moment des faits ont toutes été placées en garde à vue durant le week-end. L’un d’eux, âgé de 55 ans, a reconnu être l’auteur du tir mortel.
Ce lundi 5 juin, ils sont présentés à une juge d’instruction. Le parquet de Périgueux ayant considéré " que le tir en direction de la victime était volontaire mais que l’intéressé était dépourvu d’intention homicide au moment de ce tir ". Il lui est donc reproché le crime de " violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner (puni de 20 ans de réclusion) ".
Un homme de 18 ans aurait filmé la scène
Concernant le jeune homme âgé de 18 ans, une mise en examen " en tant que complice de ce crime, pour avoir enregistré sciemment des images relatives à la commission des faits " a été demandée.
" La complicité fait encourir les mêmes peines que celles reprochées à l’auteur principal ", précise Solène Bélaouar, la procureure de la République de Périgueux.
" Il s’agit là d’une forme de complicité spécialement prévue par le législateur (...) afin de mieux réprimer le « happy slapping »"
Solène Bélaouar - Procureure de la République de PérigueuxCommuniqué de presse
Enfin, " il est également demandé la mise en examen du troisième homme âgé de 20 ans, présent lors des faits, pour le délit de non-empêchement d’un crime ", indique le parquet. Un délit passible de 5 ans d’emprisonnement.
La scène de crime modifiée
Par ailleurs, " il est reproché en sus aux 3 protagonistes le délit de modification de scène de crime en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité, par la destruction ou la modification des preuves ", poursuit le parquet qui a demandé le placement en détention provisoire du principal suspect et le placement sous contrôle judiciaire des deux autres.